Algérie

LE MADJLISS ECHOURA SE REUNIT CE WEEK-END MSP : le divorce


Jamais, depuis sa prise de fonctions, le président du Madjliss Echoura du MSP, Abderrahmane Saïdi, ne s'est retrouvé dans une situation telle que celle que lui impose la perspective annoncée d'Amar Ghoul de fonder son propre parti politique. L'homme qui est appelé à statuer sur le cas dès vendredi serait lui-même prétendant à l'aventure en compagnie de l'ex-ministre des Travaux publics.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Situation de total embarras, donc, pour le président du conseil consultatif du MSP qui doit soumettre à examen le désormais cas Amar Ghoul, l'ex-ministre des Travaux publics qui a conduit le 10 mai la liste de l'Alliance verte vers une victoire électorale éclatante dans la circonscription d'Alger. Abderrahmane Saïdi, mais pas que lui, dit-on, compterait parmi les cadres du MSP qui ont fait le choix résolu de souscrire au projet d'Amar Ghoul. Une prise de risque, s'il en est, motivée, outre le désir de se prémunir contre les pérégrinations politiques inaugurées quasi au pied levé par Aboudjerra Soltani, par l'amitié de longue date qui lie les deux hommes. Mais avant que ne sonne pour lui l'heure du grand départ du MSP, Abderrahmane Saïdi se doit d'honorer son mandat de président du conseil consultatif du parti. Un conseil qui a eu déjà à valider l'option de la démarcation du MSP de l'Alliance présidentielle sans toutefois sommer les ministres du parti à déserter le gouvernement. D'ailleurs, le MSP garde toujours trois ministres au sein de l'exécutif, Benbada, Khanafou et Mimoun. Amar Ghoul n'a dû quitter les travaux publics que parce que la nouvelle loi électorale interdit le cumul de fonctions. Elu député, il devait nécessairement abandonner son portefeuille ministériel, et malgré cela, il aura fallu que le chef de l'Etat le renvoie avec cinq autres ministres également élus à l'APN. Mais le MSP, qui s'est remis à fréquenter ses partis frères d'obédience, ne pouvait durablement être de la sorte écartelé entre pouvoir et opposition. Il est même sommé par ses deux alliés, El Islah et Ennahda, de trancher et mettre un terme à cette bivalence mais surtout de ne pas prétendre à réintégrer le gouvernement lors du prochain remaniement. Et c'est au Madjliss Echoura qui se réunit dès demain d'émettre la «fetwa», de formaliser autrement dit, la décision. Les ministres MSP vont-ils se soumettre, s'il advient, à la décision du Madliss Echoura ' La question reste entière. La seule certitude est qu'Amar Ghoul, qui n'est plus au gouvernement, ne rejettera pas la proposition de regagner le gouvernement si la proposition lui est faite. Il l'a dit lui-même. Il ne fait donc pas mystère de sa position. Avec lui, le conseil consultatif du MSP sait au moins à quoi s'en tenir. Il lui reste juste de trouver la formule la moins brusque qui consommerait le divorce entre Ghoul et son désormais ex- parti. Amar Ghoul ne compte pas prendre part à la réunion du vendredi, ce qui lui évitera de s'expliquer. Le conseil consultatif, qui ne semble pas porté sur l'énoncé d'une exclusion, se suffira alors de prendre acte de son départ volontaire.
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