Présentation Pourchassés pour hérésie et réfugiés dans une région ingrate du Sahara, les Ibadites bâtirent au XIe siècle cinq petites cités d'une rare beauté. Cette architecture sans architecte a inspiré à André Ravéreau une philosophie de la ville : partir des besoins élémentaires de l'homme, étudier les matériaux locaux, le climat, construire sans ornements, dans la plus stricte logique.
Son livre nous entraîne des maisons du M'Zab - admirables et inventives - aux temples grecs, de Ledoux à Gaudi, des cathédrales aux HLM. Pour recueillir et transmettre l'enseignement offert par une architecture toute de confort véritable, de tradition et de lumière.
Voyage aux cinq cités du M’zab On est au cœur de Ghardaïa. Sur la place du marché pleine de vie et de couleurs. On circule à travers les arcades, les galeries, les ruelles étroites du ksar, frappé à chaque pas par l’étrange et fascinante architecture de la ville.
On peut aller aussi à l’intérieur des remparts de Beni Izguen, sanctuaire lumineux du M’zab, au point de croisement de ses arcades où le commerce bat son plein jusqu'à la fermeture des portes. C’est ainsi depuis le XIe siècle.
Une civilisation soudée à sa terre
Les cinq cités du M’zab ont gardé intact leur cadre de vie, leurs modes et leurs pratiques culturelles. Une vieille civilisation soudée à sa terre. Pour le rappeler, voici la réédition d’un des plus beaux livres publiés sur le M’zab : Le M’zab, une leçon d’architecture, depuis longtemps épuisé, écrit par André Ravereau(*), avec des photos de Manuelle Roche et une préface de Hassen Fathi. Architecte en chef des monuments historiques en Algérie de 1965 à 1971, André Ravereau nous entraîne au cœur de cette «architecture sans architecte» qui est à la fois une révélation et un mystère pour lui. Une belle expérience pour dire les maisons du M’zab : effacez l’artifice, il ne reste que la construction. Equilibré, harmonieux, novateur, le style de construction au M’zab a fonctionné et évolué pendant des siècles. C’est simple et économique et ça répond aux besoins essentiels des habitants. C’est même parfois beau esthétiquement, mais telle n’était sûrement pas l’idée du départ, d’où le mot de Ravereau : «Le M’zab, c’est prestigieux sans intention de prestige.»
Equilibre et harmonie Sans aucun doute, Hassen Fathi a subi l’influence de ce qu’il a vu au M’zab quand il a construit les maisons, les mosquées de Gourma. Il a écrit dans sa préface : «L’équilibre de la société du M’zab s’exprime dans son architecture : l’unité, l’égalité sociale, religieuse, d’après la foi ainsi toutes les maisons ont la même hauteur, pareilles à la mosquée.» Plus loin, Hassen Fathi dit encore : «Chaque ligne exprime l’être qui l’a faite. Comme un habit à sa taille : dedans il se sent à l’aise, ce n’est ni trop grand ni trop serré…»
slt cv b1 hab hada fichi ok
amin - architctur - batna, Algérie
13/06/2015 - 262419
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Posté Le : 25/08/2004
Posté par : nassima-v
Source : www.dzlit.free.fr