Algérie

Le m'canisme a montr' ses limitesContrats de pr'-emploi : un d'pannage, et puis rien !



Le m'canisme a montr' ses limitesContrats de pr'-emploi : un d'pannage, et puis rien !
Constat - Mis en place au début des années 2000, le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) s'est avéré, au fil des années, un remède inefficace contre le phénomène du chômage.Les Contrats de pré-emploi (CPE) établis au profit des diplômés universitaires, leur permettent, certes, d'accéder au milieu du travail, mais au bout de deux années, période maximale de validité de ces contrats, ces derniers se retrouvent, encore une fois, face aux affres de l'oisiveté et de la précarité.
Car, la régularisation des «stagiaires» dans des postes d'emploi permanents relève, dans la plupart des cas, de l'utopie, puisque ces jeunes sont appelés, en cas d'ouverture de nouveaux postes budgétaires, à passer un concours d'accès au même titre que d'autres.
Et là, d'autres facteurs interviennent dans le choix des lauréats, notamment le favoritisme. Les deux années de service ne sont, en effet, pas prises en considération comme élément «pesant» dans le recrutement. C'est dire que les espoirs de ces jeunes, actuellement au nombre total de 600 000, s'évaporent, dès que la validité des contrats arrive à terme. Cet état de fait n'est pas passé sans faire réagir les concernés, qui se sont organisés dans une association revendicative pour défendre leur droit d'accès à des emplois permanents, en l'occurrence le Comité national des travailleurs du pré-emploi (CNTPE), affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Ils ont organisé plusieurs manifestations de protestation devant les directions de l'emploi au niveau des différentes wilayas du pays et même à Alger.
Le dernier mouvement de protestation d'envergure nationale a été organisé en mai dernier, où des centaines de jeunes ont tenté une marche vers le siège du ministère de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale. En vain, puisque les forces de l'ordre les ont empêchés de parvenir à leur fin, les poussant à se regrouper devant la maison de la presse Tahar-Djaout, dans l'espoir de se faire entendre à travers les différents médias nationaux.
Des marches ont été également organisées à travers plusieurs wilayas. Pour ces jeunes, le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle a montré ses limites et il est temps d'opter pour une solution efficace contre le chômage à travers d'autres mesures permettant la création de postes d'emplois permanents.
La patience de ces jeunes a, elle aussi, atteint ses limites, ce qui a été à l'origine même de plusieurs tentatives de suicide par immolation enregistrées, en 2011 et en 2012, dans plusieurs localités de l'intérieur du pays. «Nous voulons que les pouvoirs publics traitent nos problèmes de manière sérieuse et non pas nous accorder la possibilité de travailler pendant deux années avec un salaire de 15 000 dinars par mois et puis rien. Durant la période de pré-emploi, nous vivons dans l'impatience de pouvoir bénéficier d'un emploi stable, mais malheureusement la plupart d'entre nous n'échappent pas à la déception, synonyme de retour au point de départ !», disent ces jeunes déçus et frustrés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)