Un cancer du sang qui se soigne
L’association «Nour Doha» célèbre pour la 1re fois la Journée mondiale sur le «lymphome».
En célébrant, hier, la Journée mondiale du lymphome, l’association bénévole Nour Doha (Lumière du jour) vise à sensibiliser l’opinion publique et de l’informer sur le cancer du «lymphome», une maladie méconnue, difficile à dépister mais qui se soigne. Occupant la 6e place parmi les cancers chez l’homme et la 7e chez la femme, ce cancer peut survenir à tout âge, de 16 à 98 ans pour les âges extrêmes, en moyenne à 50 ans chez nous et 65 ans en Occident. Aujourd’hui, son diagnostic et sa prise en charge par les hématologues sont établis. 208 malades ont été recensés à Alger suivie de Béjaïa avec 67 cas.A travers cette rencontre, qui a réuni hier à Alger une centaine de médecins spécialistes, étudiants, des malades-mêmes et des parents de malades (qui ont requis l’anonymat), l’association vise à favoriser un diagnostic suffisamment précoce pour permettre un traitement adapté et efficace. Méconnu, malgré une augmentation de sa fréquence, c’est la forme de cancer du sang la plus répandue. 3e cancer le plus commun chez l’enfant et 6e en termes d’incidence. Sa fréquence a doublé ces dernières années. Comme pour la plupart des tumeurs, ses origines exactes ne sont pas connues avec précision. Les symptômes communs révélateurs de la maladie peuvent être confondus avec ceux d’autres maladies moins graves (grippe).La Journée mondiale du lymphome s’inscrit dans la volonté de poursuivre les échanges engagés et de communiquer sur la maladie, ses symptômes et sa prise en charge. En Algérie, elle reste aussi problématique qu’ailleurs.«Nour Doha», qui travaille pour défendre le droit du patient cancéreux à un traitement efficace et une bonne prise en charge, a souhaité faire de cette journée une occasion pour l’amélioration de la situation du patient, faire connaître cette maladie et développer le traitement.Les médecins spécialistes présents, se sont prononcés pour la constitution de groupes de travail, à l’instar du groupe d’études algérien de lymphome (Geal), pour uniformiser les méthodes de travail et de réaliser des études multicentriques sur des diagnostics fiables, validés par un comité de lecture.Ces deux points figurent parmi les recommandations de l’étude rétrospective menée par le Dr Nadia Boudjerra. Menée entre 1993 et 2003, cette étude a concerné 1723 patients répartis dans de 13 centres hospitaliers de tout le pays. Elle a précisé qu’elle a porté sur 1011 patients hommes et 712 femmes. Les pics de fréquence concernent les sujets âgés de 16 à 35 ans et de 60 à 69 ans. De prédominance masculine, elle touche en premier lieu les agriculteurs (20%) souvent exposés aux herbicides, suivis de commerçants et artisans, notamment les coiffeurs qui utilisent des teintes et autres produits chimiques. Une longue durée est notée entre l’apparition de la pathologie et son diagnostic. Elle est de 40 mois en Algérie. Selon une étude, 60% de ces patients sont admis aux hôpitaux à un stade avancé de la maladie.Le président du Conseil scientifique de l’association Nour Doha, le Dr Salah Dilem, a souligné la difficulté de diagnostic du lymphome qui se manifeste souvent par l’apparition d’un ganglion axillaire ou au niveau du cou. S’il ne disparaît pas et se développe, une biopsie s’impose. Pour la présidente de l’association, Mme Samia Gasmi, cette Journée mondiale est célébrée dans un but d’échanges et de communication sur la maladie, ses symptômes et sa prise en charge.
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Posté Le : 17/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkrim AMARNI
Source : www.lexpressiondz.com