Algérie

Le lycée Ibn-Sina de Béjaïa fermé sur avis du CTC



La décision a été entérinée officiellement lors d'une réunion de travail qui s'est tenue jeudi, présidée par le directeur de l'éducation de wilaya.Le lycée Ibn-Sina sera fermé. La décision de sa fermeture a été entérinée officiellement lors d'une réunion de travail qui s'est tenue jeudi, présidée par le directeur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa. Cette décision a été prise sur la base d'un rapport établi par les services du contrôle technique des constructions (CTC) de Béjaïa, lequel "fait état de la détérioration de l'établissement scolaire, ce qui constitue un danger pour la sécurité des scolarisés".
La cellule de communication de la wilaya de Béjaïa annonce que des "orientations ont été données pour fermer le lycée et entamer rapidement des travaux de rénovation et de renforcement des endroits détériorés". On a appris en outre que l'on avait "procédé auparavant à la fermeture de certaines classes en raison des infiltrations d'eaux pluviales" et que des élèves avaient été transférés au lycée Les Oliviers.
La nouvelle a été très largement commentée sur les réseaux sociaux. "Ce n'est pas seulement un lycée mais un monument qu'il faut non seulement rafistoler, mais restaurer", dira l'un des commentateurs. "Encore un symbole du savoir de Bougie qui part en ruine", écrira un autre. "J'espère qu'ils feront appel à un bon architecte dans la restauration !" Il nécessite "une restauration au même titre que le lycée Kerouani de Sétif, qui est en voie de finition des travaux". Joint par téléphone, le président de l'Ordre des architectes, Amine Ikhlef, a réagi à cette annonce en indiquant que c'est maintenant que le sort réservé au plan de sauvegarde de la ville de Béjaïa prend tout son sens. On s'interroge sur ce qu'il est advenu de ce plan. Le lycée Ibn-Sina est "frappé d'une valeur architecturale", a indiqué M. Ikhlef. S'agissant des appréhensions des Béjaouis quant à la réussite de la réhabilitation de ce joyau architectural et patrimoine culturel et historique de Béjaïa, M. Ikhlef a reconnu que l'on a deux ou trois architectes qui se sont spécialisés dans la restauration, avant de déplorer l'absence d'entreprise qualifiée.
Et d'ajouter : "Ils ont ramené des étrangers, mais on n'a pas appris avec eux. Il n'y a pas eu de transfert de technologie." Heureusement, poursuivra-t-il, qu'"il y a l'entreprise Aït Djoudi, qui a appris sur le tas. Assistée de notre confrère Toufik Yaya, l'entreprise en question a travaillé dans la Casbah et dans l'ancien tribunal et pour l'étillement (pieds droits) de Bab El-Fouka en cours de restauration". Il est à signaler que d'autres structures scolaires, avec une valeur architecturale certaine, ont besoin de ce genre d'intervention, pour ne citer que les CEM Ben-Badis et El-Houria.
M. Ouyougoute


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