Algérie

Le lourd tribut des médecins


Depuis le début de la pandémie de coronavirus, le personnel soignant est en première ligne. Médecins, infirmiers, aides-soignants, agents hospitaliers, cadres de la santé, ils ont subi de plein fouet les affres de cet ennemi invisible. Beaucoup y ont, laissé leur vie. Le docteur Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) nous apprend que 451 médecins sont morts durant cette guerre de deux ans et demi contre la Covid-19. Les autres «soldats blancs» ont perdu tout autant d'Hommes! «Malheureusement, nous avons enregistré le décès de 451 médecins de diverses spécialités. Ce chiffre devrait augmenter, en raison de la présence d'un certain nombre d'autres dans les hôpitaux, dont certains sont dans un état critique, dans les services de réanimation», a indiqué le même médecin. Néanmoins, cette 4e vague de la Covid-19 a été moins meurtrière que la précédente, pour le personnel médical, et ce malgré un taux de contamination beaucoup plus important. Au pic de cette vague de l'Omicron, on a failli se retrouver en manque de «soldats», au vu du nombre important de soignants mis en congé de maladie, après leur infection au coronavirus. Certains services médicaux ont failli être paralysés. Comme c'est le cas de la morgue dans un grand hôpital de la capitale qui est restée fermée plus de 24heures, faute de personnel!«Des milliers de cas ont été enregistrés parmi le personnel médical. Heureusement, la majorité n'a pas connu de complications», fait savoir le docteur Mérabet «Malgré la hausse des cas, on en a eu moins de graves que lors des précédentes vagues», a-t-il poursuivi. Toutefois, le risque est toujours là, avec des contaminations encore très importantes, malgré la décrue enregistrée depuis quelques jours. À l'instar du docteur Mérabet, les spécialistes sont unanimes à dire que l'Algérie a dépassé le «pic» de cette vague. Néanmoins, cela ne veut pas pour autant, dire que nous en avons fini avec ce tsunami. La reprise des cours dans les trois cycles de l'éducation, s'il est suivi d'un relâchement de la population, risque de nous faire revenir à la case départ. Il faut donc rester sur ses gardes encore quelques semaines, pour être sûr d'avoir franchi cette 4e vague. Le docteur Mérabet appelle à attendre encore «quelques semaines, avant de lever toutes les mesures préventives et de reprendre une vie normale». Chose que partage le directeur général de l'institut Pasteur d'Algérie (IPA), le docteur Fawzi Derrar. «On peut dire que nous sommes en phase de sortie du pic. Le plus difficile est derrière nous», a-t-il affirmé. Il appelle, néanmoins, à la prudence. Il insiste sur le fait d'éviter un relâchement précoce pour ne pas vivre le scénario à la française, avec une vague qui n'a pas voulu s'estomper! Il insiste, dans ce sens, sur le respect des gestes barrières, le fait d'éviter les rassemblements et surtout de se diriger vers la vaccination.
«L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a noté que certains pays présentent des signes de sortie de cette pandémie, en raison des taux de vaccination élevés, conjugués au nombre important de contaminations engendrées par l'Omicron», a-t-il souligné.
«Un fort taux de vaccination demeure l'un des facteurs les plus importants' qui se traduira par une sortie définitive de la pandémie et son retour sous forme de maladie saisonnière», a-t-il insisté. Les Algériens savent donc ce qu'il leur reste à faire' pour en finir avec ce cauchemar. À vos «doses»...
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