Algérie

Le lourd héritage de Ali Haddad en question



Les actionnaires doutent que Ali Haddad ait véritablement acquis les 94% des actions de la SSPA en 2010, alors qu'il n'avait versé que 12 milliards dans le capital de la société sportive, soit pas plus que 30% des actions.Le conseil d'administration de l'USM Alger tiendra aujourd'hui sa première réunion sous le règne de la société Serport, qui a racheté 93% des actions du club. La réunion se tiendra au siège de Serport à Hydra. Il est attendu à ce titre que le PDG de cette s ociété, Achour Djelloul, soit présent à ce conciliabule aux côtés des autres actionnaires du club et du représentant du club amateur (CSA ).
Les points inscrits à l'ordre du jour concernent la reconfiguration du CA dans la mesure où le club a changé de propriétaire. Serport doit donc désigner et faire approuver les nominations de ses représentants au sein du CA, du secrétaire général ainsi que le trésorier. La question du budget sera également à l'ordre du jour.
Cependant, il sera surtout question de l'héritage de Ali Haddad, l'ancien propriétaire du club, qui a laissé l'équipe dans une situation désastreuse avec pas moins de 200 milliards de dettes et de nombreux chantiers inachevés, à l'image du centre de formation et la rénovation du stade de Bologhine. Selon une source digne de foi, nous apprenons à ce titre que des actionnaires ont saisi le nouveau propriétaire pour remettre à l'occasion de la réunion d'aujourd'hui l'ordonnance de la justice qui a entériné l'opération de cession des actions de la famille Haddad au groupe Serport.
Pourquoi ' En fait, selon notre source, les actionnaires doutent que Ali Haddad ait véritablement acquis les 94% des actions de la SSPA en 2010 alors qu'il n'avait versé que 12 milliards dans le capital de la société sportive, soit pas plus que 30% des actions. Grâce à ses liens privilégiés avec des cercles du pouvoir, Ali Haddad aurait donc racheté l'USMA pour des broutilles alors qu'il aurait dû payer au moins 70 milliards de centimes pour avoir la majorité des actions de la SSPA-USMA.
Autre point qui devrait être également abordé, la convention à signer entre le club amateur et la SSPA. Les règlements de la FAF exigent la remise de cette convention dans le dossier d'engagement du club. Elle doit expliciter le montant que doit payer Serport au CSA pour l'utilisation du logo et des couleurs du club, qui restent la propriété exclusive du club amateur.
Cette convention a fait l'objet d'un contentieux avec le groupe Haddad qui n'a jamais honoré ses engagements vis-à-vis du CSA. Cependant, la Cour suprême a tranché définitivement dans le conflit qui oppose depuis 2012 le CSA à la SSPA-USMA, propriété à l'époque de la famille Haddad.
La justice a en effet donné gain de cause au CSA, présidé par Saïd Allik, qui réclame depuis cette date-là le payement de la somme de 2 milliards de centimes par an, conformément à la convention signée entre les deux parties lors du rachat de l'équipe de football. Avec un effet rétroactif donc, la SSPA-USMA doit verser près de 16 milliards de centimes au CSA.

SAMIR LAMARI


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