Algérie

Le long-métrage Dhayen projeté en avant-première



Le long-métrage de fiction Dhayen (ça suffit) du réalisateur Nazim Larabi, une immersion dans l'univers de la jeunesse algérienne, ses idées, son quotidien, ses aspirations et son mal-être social a été projeté en avant-première à Alger.D'une durée de 64 min, ce film, produit en 2016 par l'opérateur Cinérêve, a été projeté pour la première fois en Algérie à la salle de la Cinémathèque algérienne.
Produit sans aucun financement, ce premier long-étrage de Nazim Larabi relate l'histoire d'un jeune musicien et de son groupe, diplômés et issus de quartiers populaires, qui se laisse envahir par le pessimisme d'un quotidien rébarbatif accentué par les mauvaises expériences de son entourage.
Karim, leader du groupe, brillamment campé par Karim Zenimi, rêvassant sur son synthétiseur, se laisse emporter dans un songe où ses amis se transforment en un entourage mafieux complotant pour kidnapper sa fiancée, jouée par Nassima Louail.
Ce rêve reconstitue un univers malsain régi par l'argent et la cupidité, où la jeunesse tentait quand même de s'organiser en groupes pour revendiquer ses droits, alors que le musicien qui avait assimilé la situation se réfugiait dans sa musique et dans le bonheur qu'il apportait. Avec un enchaînement d'événements très rapide et un rythme soutenu, le film reflète une jeunesse instruite et consciente devant des «pratiques subies par l'Algérie symbolisée par cette jeune femme malmenée», explique le réalisateur.
Cette production indépendante est également une expérience cinématographique particulière puisque Nazim Larabi explique avoir tourné son film «sur la base de canevas de mise en situation laissant les acteurs écrire eux-mêmes les dialogues».
Entièrement tourné à Alger, Dhayen met grandement en valeur les paysages des hauteurs de la capitale, l'architecture typique de la ville ainsi que la lumière naturelle, particulièrement sur les terrasses des immeubles.
Les acteurs Zohir Kermairi et Ahmed Deham avaient également pris part à ce projet qui a vu le jour grâce au «dévouement des acteurs et des techniciens qui ont accepté de participer à une aventure artistique sans financement», confie ce réalisateur diplômé de l'Institut supérieur des métiers des arts de la scène (Ismas).
Produit en 2016, ce film avait pris part à des festivals au Maroc ainsi qu'au marché du film du dernier festival de Cannes, alors qu'«il n'a obtenu l'autorisation de projection en Algérie que récemment», explique Nazim Larabi.


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