Le logement provoque des tensions à Oran

« Trop c'est trop, nous attendons depuis trop longtemps. Il y a eu les walis Boudiaf, Zaâlane, Cherifi et maintenant, un nouveau encore et nous sommes toujours à vivre dans la peur, chaque hiver. Nous voulons être relogés en urgence !...».Ces mots ont été prononcés hier lundi, avec colère, par une mère de famille, qui protestait devant le siège de la wilaya d'Oran, en compagnie d'une dizaine de familles.
Ces pères et mères de famille sont venus depuis le bidonville dit « Dubaï » de la commune de Sidi Chahmi, qui a été envahi par les eaux de pluie.
Ce bidonville, l'un des plus anciens, a été construit dans une cuvette, une zone inondable, ce qui fait qu'à chaque saison de pluies, c'est la catastrophe.
Les constructions illicites se retrouvent envahies par la montée des eaux. Les enfants qui vivent là-bas avec leurs parents souffrent majoritairement de maladies chroniques.
Une délégation des représentants de ces familles devait être reçue par un responsable de la wilaya , dans l'espoir de se voir concernés par les prochaines opérations de relogement.
Ailleurs, au quartier populaire Derb, une opération de relogement devait avoir lieu ces jours-ci, avec la démolition de deux immeubles vétustes.
Malheureusement, un contretemps se serait produit.
Conséquence, les familles concernées, qui avaient évacué les lieux avec toutes leurs affaires, se sont retrouvées à la rue.
Leurs logements ne pouvant être prêts avant une semaine, il se dit que la solution d'un recasement temporaire a été refusée par ces mêmes familles.
F. Moulay