Algérie

Le logement, ce talon d'Achille



En commis de l’Etat averti, il s’est contenté de déclarer que «beaucoup d’efforts ont été consentis par nos prédécesseurs, mais nous devons tout de même travailler davantage». Conscient certainement que la vie d’une wilaya doit inévitablement passer par la pérennité, il avouera néanmoins, même à demi-mot, que le secteur de l’habitat mérite une attention particulière vu les quelques retards enregistrés. Cherchant certainement à éviter tout détournement de son interprétation, il a consolidé ses mots en se référant «aux chiffres du ministère». Le nouveau wali, déjà suffisamment imprégné de la situation globale de la wilaya, ne pouvait en dire plus. C’est compréhensible compte tenu des conjonctures et des susceptibilités. Le simple fait d’avoir évoqué le problème du logement et de l’aménagement urbain dénote déjà, aux yeux de ceux qui sont au fait des problèmes locaux, d’une certaine dextérité. Ces deux sujets représentent, effectivement, des carences monstrueuses qui minent la wilaya  et qui font perdre espoir à toute une population. La wilaya de Skikda accuse, à ce jour, un déficit officiel qui dépasse largement les 30 000 unités avec un taux d’occupation de 6 personnes par logements. Ce qui est énorme sans parler des 27 000 logements précaires existants et des bidonvilles qui poussent comme des champignons. Tout ceci n’est pas rien et nécessite des efforts colossaux en temps, en moyens et en argent. Plusieurs autres manques restent encore à découvrir, à évoquer et à solutionner. Autant dire que le passage de M. Bouderbali  ne sera pas de tout repos. Bien au contraire. Il aura besoin de temps et de l’implication directe de son administration pour minimiser au moins le gâchis. Les élus, ceux de l’APW surtout, devront, eux aussi, se défaire de leurs vieux réflexes et autres guerres tribales pour apporter leur pierre à l’édifice sans déclarer déjà ouverte la course aux portillons du bureau du wali. Un wali ne peut à lui seul venir à bout d’un tel retard. Skikda a besoin de tous ses enfants, car il a été prouvé que l’histoire ne pardonne pas. Depuis le temps, on a fini par comprendre que les walis finissent toujours par partir et que Skikda et Sidi Ali Dib, eux, ils seront toujours là.
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)