Algérie

Le lobby des bouchers Les abattoirs du Khroub objet de dénigrement


Le lobby des bouchers                                    Les abattoirs du Khroub objet de dénigrement
Une récente campagne de dénigrement a pris pour cible le personnel des abattoirs communaux du Khroub. Vétérinaires et assistants ont été principalement visés au motif qu'ils portaient atteinte à l'intérêt de l'abattoir en général et des travailleurs en particulier. Comment se matérialise cette atteinte aux intérêts qui nuirait aussi bien aux travailleurs qu'à l'établissement public en question' Elle consiste à réduire les prestations en donnant la priorité à la qualité de la viande destinée à la consommation. Autrement dit, reproche est fait aux vétérinaires et techniciens de faire convenablement leur travail alors que les habitudes, vraisemblablement ancrées jusque là, auraient voulu qu'ils ferment l''il sur l'état des animaux égorgés. Plus trivialement, il est demandé au personnel chargé de faire barrière aux risques que peuvent encourir les consommateurs d'autoriser la commercialisation d'un produit non consommable si ce n'est dangereux. Et pour mieux les asseoir, ces méthodes interlopes étaient encouragées, par cupidité, par des travailleurs lesquels, pourtant sont payés rubis sur l'ongle à terme échu, mais qui ne peuvent pas toutefois se passer du moyen d'arrondir leurs fins de mois. Le chemin le plus court étant la combine. Quitte pour cela à mettre en péril la vie de centaines de personnes. Parce qu'ils ont été dérangés dans ces pratiques, lesdits travailleurs n'ont pas trouvé mieux que de médiatiser un arrêt de travail (grève) et dans la foulée diaboliser ceux qui les empêchent de faire des affaires et d'engraisser des bouchers sans scrupules. Effectivement les travailleurs ont, pour une fois, trouvé face à eux trois vétérinaires, toutes des femmes d'ailleurs, qui ne sont pas portées sur la prévarication, faisant leur travail consciencieusement et s'érigeant surtout contre les habitudes des bouchers qui, selon les témoignages recueillis sur place, régnaient en maître sur les lieux et pour cause leur relation intéressée avec les agents dont ils doivent certainement rétribuer l'assistance notamment, et encore plus, quand il s'agit de faire passer pour valide un veau qui ne l'est pas. Lesdits commerçants s'ils ne déboursent pas de l'argent directement dans cette affaire, ferment néanmoins les yeux sur certaines parties du corps de l'animal, dont les abats qui sont laissés sur place. Au lieu d'être détruits ces abats sont, bien au contraire, récupérés par les travailleurs qui les écoulent sur les marchés parallèles. Ainsi, au prix où coûte le foie il est aisé d'imaginer la consistance du bénéfice pour des agents se livrant à un acte misérable. C'est donc, entre autres, cette pratique qui a été mise à mal par les vétérinaires qui n'hésitent pas, faute d'incinérateur (en panne), à asperger les abats suspects de produits de nature à en enlever le goût (grésil). Quoi qu'il semble, selon les informations que nous avons recueillies sur place, que certains agents n'ont pas de scrupules à les revendre après un laborieux lavage. Une situation qui arrange un peu tout le monde, exception faite des vétérinaires et des techniciens, en ce sens que les travailleurs arrondissent leur fin de mois et les responsables communaux ne sont pas ennuyés par des revendications salariales qu'ils savent ne pas être en mesure d'honorer. Nous saurons par la suite qu'histoire de ménager les uns et les autres, l'administration communale s'apprêterait à procéder à la mutation de la vétérinaire responsable de l'abattoir vers une autre structure. Sans que cela ne s'impose et encore moins pour des raisons de service, comme il est dit usuellement dans les notes explicatives concernant le mouvement de cadres. Les cadres qui dérangent forcément. Soulignons quand même que quelques uns parmi nos confrères ont inversé la réalité de la situation. Manichéisme oblige sans doute selon lequel les forts (dans ce cas de figure les vétérinaires) ont toujours tort. Ou bien serait-ce par misogynie ' Cela serait encore plus grave.
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