Algérie

Le livre, un secteur qui avance à petits pas



Photo : Sahel
Par Wafia Sifouane
Le directeur du département Livre et lecture publique du ministère de la Culture, Rachid Hadj Nacer, a animé hier au forum d'El Moudjahid, une conférence au cours de laquelle il est revenu sur les nouvelles mesures entreprises par l'Etat pour la promotion du livre ainsi que les différentes actions relatives à ce secteur. Pour la promotion du livre, le conférencier a prit pour modèle les trois festivals internationaux organisés par le ministère de la Culture que sont le Salon international du livre d'Alger (Sila), le Festival du livre (Feliv) et le Festival international de la bande-dessinée d'Alger (Fibda). «Ces événements nous ont montré l'avidité de l'Algérien en matière de lecture. Rien qu'au Sila, nous avons enregistré plus d'un million de visiteurs. En effet, les visiteurs en ressortaient à chaque fois les bras chargés de livres. Même en matière de participation d'éditeurs étrangers, on a eu une forte demande. Je crois que, dorénavant, nous allons nous montrer plus sélectifs par rapport au manque de stands», dira-t-il. Même constat pour «le festival de littérature de jeunes et le Fibda qui s'adressent à d'autres catégories de lecteurs ont également été un franc succès», affirme M. Hadj Nacer. Cependant, le conférencier insistera sur la nécessité de délocaliser ce genre de manifestations pour en faire bénéficier d'autres régions du pays. «Ces festivals doivent être éclatés sur d'autres villes à l'image de Constantine, Tlemcen et plein d'autres», soutient-il. Il citera à titre d'exemple, le festival récemment institutionnalisé à savoir «Lire en fête» consacré aux enfants. «Au début, cet événement a commencé dans six wilayas du pays. Aujourd'hui ??Lire en fête'' est présent à chaque mois de juillet dans les 48 wilayas», indique le conférencier. S'agissant du soutien de l'Etat à la participation algérienne aux salons internationaux du livre, M. Hadj Nacer a souligné que l'Etat «prend en charge à chaque fois les frais de location et d'aménagement des stands à l'étranger ainsi que l'acheminement des ouvrages». Toutefois, le responsable déplorera la lourdeur de la procédure algérienne qui est trop longue lorsqu'il s'agit d'exporter des livres. «Le livre n'est pas un produit comme les autres, les procédures administratives doivent être allégées», plaide-t-il. Par ailleurs, le conférencier a également abordé le sujet du centre national du livre dont le décret a été validé en 2009. «Ce centre dépend également d'autres instances. Pour l'instant, nous sommes en train de débattre de la classification de ce centre national du livre et c'est en bonne voie. Nous voulons une classification qui nous permet un encadrement de haut niveau», dit-il. Interrogé sur la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance algérienne et ce que prévoit le ministère de la Culture pour l'occasion, M. Hadj Nacer répondra que «cela ne dépend pas seulement du ministère de la Culture mais aussi du ministère des Moudjahidine, principal concerné. Le ministère de la Culture aura certainement sa partie du programme mais nous n'avons pas encore constitué la commission chargée de l'étudier». Pour ce qui est du programme de réalisation d'une bibliothèque par commune, le conférencier a affirmé que 440 bibliothèques seront livrées d'ici 2014.


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