Le livre de poche pour booster le lectorat

Vingt-deux maisons d'édition de dix wilayas du pays ont jeté l'ancre, avant-hier à la salle du Parc d'attractions à Bordj, pour le rendez-vous du premier Salon national de la lecture, qui s'étalera du 19 mars au 2 avril.Des milliers de titres sont exposés au public, et cela tombe à pic avec les vacances scolaires, où l'on a constaté une appréciable affluence et accueilli quelques propos au premier jour de l'ouverture. «Faute de moyens, nous nous contentons de superviser quelques titres, que nous jugeons intéressants, pour les télécharger plus tard», nous disent Aziza, Imène et Hakima, étudiantes à l'université d'El Annasser.
Devant un autre stand, Ala-eddine, 3e année de sociologie, scrute minutieusement les étals, à la recherche des documents dont il a besoin. «Cela fait longtemps que j'attends ce Salon, et c'est une opportunité pour moi de dénicher un ouvrage traitant de la sociologie, en dehors d'Ibn Khaldoun, que l'on ne trouve pas dans les bibliothèques», nous dit-il. Un ex-libris orné de livres scolaires, parascolaires, d'histoire, de littérature, d'art culinaire... bref, un embarras du choix, où tout le monde peut trouver son compte.
La maison d'édition locale, Djitli, expose une centaine d'ouvrages, dont de nouvelles publications historiques et universitaires d'auteurs locaux, tels que Khadidja Kacimi et Nacer Bouaouina.
D'autres stands étalent, en français et en arabe, des ?uvres universelles classiques de la littérature, allant de Mouloud Feraoun à Djoubrane Khalil, en passant par Antoine de St Exupéry, Emile Zola et autres Shakespeare et Hassanine Heikel. Mais la nouveauté dans ce Salon est le stand dédié au livre de poche. «Pour donner le goût de la lecture au citoyen, de tout âge et partout où qu'il soit, nous avons dressé un stand destiné au livre de poche. Une nouvelle approche pour inciter le citoyen à la lecture», indique Abdelmalek Refis, journaliste organisateur du Salon.
Et c'est la maison d'édition El Watan El yaoum, d'El Eulma qui le représente, en mettant à la disposition des visiteurs une centaine de livres de poche et une cinquantaine d'autres livres, sous forme de romans et d'études sociologiques et communicatives. «Nous ne pouvons que nous réjouir de cette initiative qui coïncide avec les vacances scolaires. Elle permet, un tant soit peu, d'extirper les générations actuelles des griffes des nouvelles technologies qui conspirent à tuer le livre», lance un visiteur.