Algérie - Revue de Presse

Le livre algérien s'expose au pays de l'Erable



C'est Abderrahmane Ali Bey, directeur de la célèbre librairie algéroise, qui procédait à  l'accueil au stand. Même regard, même sourire et même disponibilité. Juste un détail : les prix affichés sont en dollars canadiens. Ce libraire ne se trouve pas là par hasard, il a été choisi par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) pour prendre en charge et animer le stand. «Dans tous les salons de par le monde, les stands collectifs sont gérés par les libraires», explique celui qui cumule plus de 30 ans de métier. «J'aurais aimé qu'au moins deux ou trois éditeurs soient présents. Montréal, c'est en Amérique du Nord, ce n'est pas comme à  Paris où tout le monde peut àªtre présent», ajoute-t-il. Apparemment, la décision tardive de participation au Salon du livre de Montréal a joué en défaveur des éditeurs. Khaled Youcef Benmehidi, chef de département livre et documentation à  l'AARC, qui relève du ministère de la Culture, explique  : «Ce sont les éditeurs qui ont choisi les titres à  exposer au Salon de Montréal». «Il s'agissait pour l'AARC de rassembler les principaux éditeurs littéraires pour présenter un échantillon de la production littéraire nationale. Nous avons lancé des invitations pour y participer. Ceux qui nous ont répondu, nous leur avons demandé d'opérer une sélection sur leur catalogue, de préférence des publications assez récentes (2009/2011). On a plus axé sur les livres d'histoire et de patrimoine, des essais et bien sûr de littérature», explique-t-il. Une douzaine d'éditeurs ont pu envoyer leurs livres : APIC, Alpha, Barzakh, Chihab, Dalimen, Dahlab, Dar El Outhmania, Enag,Gal, Hibr, Lazhari Labtar et Média Plus. En tout, ce sont une centaine de titres qui se sont retrouvés exposés et proposés à  la vente. Il y avait foule, lors du passage d'El Watan au stand de l'AARC. Des familles avec enfants, des nouveaux-arrivés au Canada et des anciens. Bien que le salon ne soit pas articulé autour des pays, mais des éditeurs, Amérique du Nord oblige, le stand de l'AARC faisait office de pavillon Algérie. Les visiteurs des autres stands ne comprenaient pas l'engouement que suscitait cet espace, où il n'y avait pas une séance de vente-dédicace d'un quelconque écrivain québécois à  la mode. Toutefois, par une présence continue depuis le début du salon, l'écrivaine d'origine algérienne, Nassira Belloula, n'a pas arrêté de dédicacer ses romans et essais, que ce soit au stand algérien ou à  celui des éditions de la Pleine lune qui ont réédité son roman La revanche de May. Khaled Benmehidi affiche une satisfaction quant à  l'écoulement des livres. «Nos ventes ne sont pas comparables aux stands canadiens d'à-côté, mais nous remarquons une régularité», explique-t-il. Abderrahmane Ali Bey ajoute que «les gens sont intéressés par les livres d'histoire, de patrimoine et les nouveautés littéraires. Ce ne sont pas tous les Algériens du Canada qui connaissent tout ce qui se publie en Algérie. Certains demandent ce genre d'information». Il n'a pas voulu donner les titres qui ont eu le plus de succès auprès des Algériens du Canada et des curieux venus découvrir la culture algérienne.


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