Algérie

Le licite, l'interdit et la misère cultuelle !



Elle m'aura bien plu cette histoire de halal prononcé par le comité des fatwas à propos du vaccin anti-Covid-19 ! On en a même fait des gorges chaudes, ici et là, ces derniers jours. Les réseaux sociaux ne les ont pas ratés. Il faut dire qu'en matière de distraction, ils font toujours fort, nos religieux à nous !Je reviens sur ce genre de récréation que l'on nous offre de temps à autre, parce que quelqu'un m'a reproché, hier, de me moquer de nos notables ayatollahs. J'avoue n'avoir pas compris si le monsieur ou la dame était sérieux ou sérieuse ou si il ou elle avait plutôt choisi de plaisanter à ce propos. J'opterais plutôt pour la première supposition et je dis il ou elle, parce que quand ils vous interpellent sous le sceau de l'anonymat, vous ignorez tout du sexe de la personne qui pense aussi brillamment et tient à ce point à vous communiquer le fond de son érudition. Qui est celui ou celle qui, convaincu(e) de faire dans une pédagogie de haut niveau, avec l'amatrice que je suis, se pense habilité(e) à corriger mes lacunes en matière d'Islam ' Quand l'intimidation verbale accompagne un message, le plus naïf des destinataires en conclut que l'espoir s'amenuise. À regarder grandir l'ignorance, on renonce presque à enrichir ses connaissances dans le domaine.
Quand le ministère des Affaires religieuses annonce qu'il va pouvoir intervenir par voie électronique pour, à défaut de résoudre tous les problèmes métaphysiques qui secouent un univers, dont il est convaincu qu'il ne sait plus à quel saint se vouer, la situation prend une tournure inquiétante. À quoi cela rime-t-il de répondre aux questions que le monde se pose, sans pouvoir leur trouver une issue religieuse crédible ' Certains médias se sont monté une petite audience sur son dos, alors qu'ils n'avaient aucune qualification requise pour faire mouche. Mais ils en parlent de façon tellement familière que l'on saisit vite l'essence et la proximité intellectuelle qu'engendrent, ici et là, les discours du genre. Quant à l'autorité censée veiller sur le contenu des prestations desdits médias, elle préfère négocier que sévir contre les charlatans qui y professent.
M. B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)