Algérie

Le libyen Fathi Benkhalifa élu nouveau président Clôture des travaux du sixième congrès mondial amazigh



Les travaux des assises de la sixième assemblée générale du CMA se sont achevés hier à 5 h du matin à l'hôtel El Kantara, sur l'île de Djerba, au sud de la Tunisie. Le libyen Fathi Benkhalifa a été élu nouveau président du CMA pour trois ans par 23 voix, sur les 39 que compte le conseil fédéral de l'organisation, succédant à l'Algérien Belkacem Lounès qui ne s'est pas présenté aux joutes, et ce, après trois mandats consécutifs. Ainsi la présidence du CMA échappe aux Algériens.
L'autre candidate à la présidence, l'algérienne Naït Sid Kamira, a eu 16 voix. «Les élections se sont déroulées dans la transparence et dans une atmosphère de fraternité. C'est une autre victoire pour la culture berbère», déclare Fathi Benkhalifa juste après son élection.
Ce dernier n'a pas caché son optimisme quant à l'avenir de la culture et l'identité amazighes en Afrique du nord et juge que la conjoncture politique actuelle de la région joue en faveur de l'amazighité. Notre interlocuteur ajoutera que ses premières priorités sont le règlement des problèmes qui guettent l'organisation ces dernières années sur les plans organique et financier.
«Le CMA traverse une crise financière sans précédent. Nous allons travailler en synergie avec d'autres organisation non gouvernementales des autres pays du monde pour régler le problème financier et celui des subventions de notre organisation», dira aussi Fethi, qui n'a pas manqué à l'occasion de rendre un hommage à tous les militants de la cause amazighe.
Les femmes amazighes créent leur association
Les travaux du congrès ont été émaillés par certaines dissensions et divisions au sein de la délégation algérienne lors de l'élection des 39 membres qui composent le conseil fédéral du CMA.
En effet, les représentants des Aurès et de Ghardaïa ont exigé chacun deux sièges au sein de la délégation algérienne qui avait le droit d'être représentée par dix membres. Les congressistes algériens ne voulaient rien entendre, sous motif que les représentants de ces deux régions berbérophones d'Algérie ont participé pour la première fois au congrès.
Après plus de trois heures de discussions, un siège a été proposé pour les Chaouis et un autre pour les Mozabites, ce qui n'a pas été du goût de ces derniers qui se sont retirés finalement de l'assemblée, laissant les dix sièges à la Kabylie. Il faut noter aussi que les Tunisiens sont représentés au conseil fédéral pour la première fois depuis la création de l'organisation.
Soit 5 membres pour ce dernier pays, 10 pour l'Algérie, 10 pour le Maroc, 5 pour la Libye, 7 pour la diaspora d'Europe et 3 pour les îles Canaries. En marge de ce congrès, une association des femmes amazighes a été créée.
«Nous, femmes amazighes, sommes agressées et nos droits sont bafoués par les autorités des pays d'Afrique du nord», nous déclare Kamira, l'une des initiatrices de cette association. La demande d'agrément sera déposée en France, précise notre interlocutrice. Les congressistes sont unanimes quant à la réussite de cette assemblée générale. Ils espèrent que le prochain congrès se déroule en terre libyenne.
De notre envoyé spécial
en Tunisie


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