L'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe ont réussi à entraîner la Ligue arabe dans leur rets en faisant voter hier une résolution classant le Hezbollah libanais comme "organisation terroriste", mais sans la voix du Liban et de l'Irak, tandis que l'Algérie a émis des réserves, selon Reuters. "La résolution du conseil (des ministres des Affaires étrangères) de la Ligue comprend la désignation du Hezbollah comme groupe terroriste", a déclaré le diplomate bahreïni Wahid Moubarak Sayar. Durant les débats, la délégation saoudienne a quitté la salle, en signe de protestation contre le soutien affiché da la délégation irakienne à l'organisation chiite. "Nous devons dans le même temps respecter la Constitution du Liban et les dispositions sur lesquelles repose la coexistence dans ce pays", avait affirmé le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le 3 mars dernier, expliquant que "l'Algérie respecte le droit de la Libye d'instaurer le régime qu'elle juge adéquat pour son peuple (...) (Le Hezbollah est) un mouvement politico-militaire qui active sur la scène politique interne au Liban". Réunis toute la journée d'hier au Caire, les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'organisation panarabe ont davantage dénoncé ce qu'ils considèrent comme des "ingérences de l'Iran dans les affaires internes des pays arabes" pour justifier leur acharnement contre le parti chiite dirigé par Hassan Nassrallah. Dans sa déclaration, la Ligue Arabe a souligné que les services de renseignements "ont réussi à déjouer un plan terroriste en janvier 2016 et à arrêter les membres de l'organisation terroriste qui était soutenue par les Gardiens de la Révolution iranienne et le Hezbollah. Le groupe terroriste avait pour visée de commettre une série d'attentats au coeur du Bahreïn", un pays à majorité chiite mais gouvernée d'une main de fer par les Al-Khalifa, une famille sunnite alliée des Al-Saoud à Riyad. La décision de la Ligue arabe intervient au moment où la communauté internationale essaie d'avancer dans le règlement du dossier syrien pour éviter à toute la région le pire des scénarios, notamment avec la présence d'Al-Qaïda et de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech).L. M.
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Posté Le : 12/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyès Menacer
Source : www.liberte-algerie.com