Algérie

Le Liban a enfin un gouvernement



Un gouvernement d'union nationale de 30 membres a été formé, hier, au Liban, après la levée des obstacles concernant la répartition des portefeuilles entre la majorité et l'opposition, a annoncé le secrétaire général du Conseil des ministres, Souheil Bouji. La composition du gouvernement a été annoncée par un décret signé du président Michel Sleimane et du Premier ministre, Fouad Siniora. M. Bouji a d'abord annoncé la démission du gouvernement sortant qui était en place depuis 2005. M. Siniora a nommé un membre du mouvement chiite Hezbollah, fer de lance de l'opposition, Mohamed Feneich, au poste de ministre du Travail. C'est la deuxième fois que le Hezbollah participe au gouvernement, la première c'était en 2005. Ce cabinet, préconisé par l'accord signé entre la majorité et l'opposition le 21 mai à Doha, devait avoir la répartition suivante des portefeuilles : 16 pour la majorité, 11 pour l'opposition et trois devant être nommés par le chef de l'Etat. La formation du cabinet avait notamment achoppé sur des revendications du dirigeant chrétien Michel Aoun (opposition) puis du Hezbollah.Le chef de la majorité parlementaire, Saâd Hariri, avait déclaré plus tôt, hier, que l'un des derniers obstacles qui entravaient la formation du cabinet avait été levé. « J'ai demandé au Premier ministre, Fouad Siniora, d'accepter la nomination d'Ali Kanso » à la tête de l'un des ministères, a affirmé M. Hariri à la presse. Ali Kanso est l'ex-président du Parti syrien national social (PSNS), proposé par le Hezbollah. La majorité refusait de nommer M. Kanso en raison du rôle de son parti dans les violences qui ont fait 65 morts et près de 200 blessés, début mai, à travers le Liban. L'accord de Doha a permis l'élection du général Michel Sleimane à la présidence de la République, le 25 mai, après six mois de vide à la tête du pouvoir et 18 mois de paralysie institutionnelle. Fin novembre 2006, six ministres de l'opposition avaient démissionné pour protester contre la décision du cabinet d'appuyer la formation d'un tribunal international chargé de juger les assassins de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri, tué en février 2005 à Beyrouth. démissions avaient plongé le Liban dans une grave crise politique qui avait dégénéré, début mai, en violences entre partisans des deux camps, les pires depuis la guerre civile (1975-1990).


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