Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est arrivé dimanche au Liban où il a sévèrement critiqué les responsables politiques, accusés de «paralyser» ce pays frappé par une crise économique et financière sans précédent.»Je suis venu avec un message simple: l'ONU est solidaire du peuple libanais», a dit Guterres lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec le président Michel Aoun au palais présidentiel de Baabda, près de Beyrouth.»Face à la souffrance du peuple libanais, les dirigeants politiques n'ont pas le droit de paralyser le pays avec leurs divisions», a-t-il ajouté, appelant les responsables à «travailler ensemble» pour résoudre la crise que traverse le Liban, l'une des pires au monde depuis 1850, d'après la Banque mondiale. Il a par ailleurs affirmé que le but de sa visite était de «discuter des meilleurs moyens pour soutenir le peuple libanais afin de l'aider à surmonter cette crise et promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable». La crise économique au Liban s'accompagne d'une paralysie politique qui empêche la mise en place des réformes nécessaires, au moment où environ 80% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Le gouvernement libanais ne s'est pas réuni depuis la mi-octobre, sur fond de divisions politiques autour du travail du juge d'instruction chargé de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth en août 2020, qui a fait au moins 215 morts, 6.500 blessés et détruit des pans entiers de la capitale.Le secrétaire général des Nations Unies a aussi exhorté la communauté internationale à «renforcer son soutien» au Liban qui «traverse une situation très difficile», selon la chaîne de télévision libanaise Al-Jadeed.»Je pense que la communauté internationale n'a pas suffisamment soutenu le Liban, la Jordanie et les autres pays qui ont ouvert leurs frontières et leur c?ur aux réfugiés», a indiqué M. Guterres lors d'une conférence de presse conjointe avec le président libanais Michel Aoun au palais de Baabda. Guterres a encouragé tous les pays membres de l'ONU à assumer leurs responsabilités en renforçant leur soutien au Liban. «Le Liban a besoin d'un soutien accru, car il traverse une situation très difficile», a-t-il affirmé. Il a également appelé les hommes politiques libanais à «faire face à la crise économique actuelle et à remédier à l'effondrement progressif des institutions». Le patron de l'ONU a réitéré le soutien de l'ONU au Liban, et a promis un soutien international continu à l'armée libanaise et aux autres institutions militaires du pays. Pour sa part, le président Aoun a insisté sur «la nécessité de trouver une solution pour permettre aux réfugiés syriens de retourner dans leur patrie», soulignant que «la crise actuelle fait peser un lourd fardeau sur le Liban, un pays qui souffrait déjà de multiples problèmes». Guterres s'est rendu hier dans le port de Beyrouth, qui a été touché par deux puissantes explosions l'an dernier. Ces explosions ont tué plus de 200 personnes et en ont blessé plus de 6.000 autres, tout en détruisant une grande partie de la ville. La crise économique au Liban s'accompagne d'une paralysie politique qui empêche la mise en place des réformes nécessaires, au moment où environ 80% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
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Posté Le : 21/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com