Il doit célébrer ses 80 ansaujourd'hui, un anniversairequi coïncide avec celuidu vol survenu le 8 août 1963 etqui a entraîné une longue cavaleinternationale.
Le BritanniqueRonald Biggs, remis en libertéhier, est devenu une véritable légendedans son pays en participantà la mythique attaque dutrain postal Glasgow-Londres,avant d'entamer une rocambolesquecavale de plus de trentecinqans. Une porte-parole duministère de la Justice britanniquea indiqué à l'AFP que lepersonnel pénitentiaire, qui surveillaitsa chambre à l'hôpital deNorfolk et Norwich, où il estsoigné depuis fin juillet pourune pneumonie grave et unefracture à la hanche, était parti.Extrêmement diminué aprèsavoir subi plusieurs attaques,Ronnie Biggs s'alimente aumoyen d'une sonde et communiquepar gestes.La saga de « Ronnie » Biggs acommencé le jour de son 34e anniversaire.Sous la houlette du« cerveau » de l'opération BruceReynolds, Biggs et un gang hétérocliteréunissant, entre autres,un pilote de course et un fleuristeréussissent alors l'un des holdupsles plus audacieux de l'histoire.Les quinze braqueurs emportentla somme record de 2,6millions de livres, ce qui équivaudraitaujourd'hui à plusieursdizaines de millions d'euros.Biggs est arrêté le mois suivant,jugé, puis incarcéré à la prisonlondonienne de Wandsworth.Son évasion quinze mois plustard, en sautant sur un matelas àl'arrière d'un camion bâché,marque le début d'une cavale remarquable.Repéré par ScotlandYard, il s'enfuit en Australie puisgagne le continent sud-américain,traverse la jungle jusqu'enArgentine et en Bolivie. Il décidede s'arrêter au Brésil en1970, qui n'avait pas d'accordd'extradition avec la Grande-Bretagne. Durant une période,avec son pactole, il se permet demener un temps une vie oisive,fortunée et un peu bohème. En1974, Scotland Yard retrouve satrace à Rio et menace de mettrefin à son exil. Mais Biggs leuréchappe parce que le fait qu'il aitun fils né au Brésil le protège detoute extradition. Pour arrondirses fins de mois, Biggs participeraégalement à plusieurs campagnespublicitaires. A la fin desannées 1970, son registre éclectiquel'amène à enregistrer avecle sulfureux groupe punk desSex Pistols une chanson au titrerévélateur : No one is innocent(Personne n'est innocent). En1981, une bande de mercenairesle kidnappe à Rio, avec l'objectifde le rapatrier en Grande-Bretagne : bâillonné, ligoté, enfermédans un sac portant la mention« serpent vivant », il est transportépar bateau vers l'île de la Barbadeavant d'être déféré devantles autorités locales. Mais la demanded'extradition n'ayant pasété présentée dans les formes, lajustice de la Barbade ordonne lerenvoi de Biggs... au Brésil.C'est finalement en 2001 qu'affaiblipar la maladie, ruiné, il décidede rentrer au Royaume-Unipour purger sa peine. « Je suis unhomme malade, ma dernière volontéest d'entrer dans un pub deMargate (une station balnéairedu sud-est de l'Angleterre, ndlr)pour y boire une pinte de bièreen tant qu'Anglais », avait-ilconfié au quotidien The Sun, quiavait orchestré son rapatriementhautement médiatisé.Aujourd'hui libre, Biggs devraitterminer sa vie sur un lit d'hôpitalsans pouvoir réaliser son dernierrêve : boire une bière à Margate.
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Posté Le : 08/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. N.
Source : www.elwatan.com