Algérie

Le lapin, c'est le futur !



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Cette peste des petits ruminants peut paradoxalement s'avérer être une chance inouïe. Si ! Si ! J'vous jure ! J'ai appelé des amis, docteurs vétérinaires, et tous, sans exception m'ont confirmé qu'il existe une catégorie de petit ruminant que ce fléau ne touche pas. Le lapin. Et de manière plus générale les lièvres et la grande famille des léporidés. Pas concernés du tout par la peste des petits ruminants. C'est donc une opportunité formidable pour relancer les élevages. D'autant plus que les éleveurs déjà en activité en Principauté confirment que leur activité ne demande pas de gros moyens. Le lapin est facile d'entretien et d'élevage. A titre d'exemple, d'autres bestioles sont nécessairement confinées en étable, en bergerie ou en basse-cour et poulaillers par ce temps, vu la froidure et le mercure en baisse. Eh bien, là aussi, autre paradoxe, c'est le moment idéal pour sortir le lapin. Les lâchers de lapins, c'est maintenant. Le lapin aime ce temps. Animal craintif, il affectionne par-dessus tout sortir quand les autres, plus frileux, restent cloîtrés. Le lapin sait que l'éleveur n'ouvre les portes du clapier qu'en temps voulu, le temps dit du lapin. Au-delà de ces aspects déjà fort intéressants, le lapin offre l'avantage d'une viande pouvant être consommée à tout âge. Jeunes ou moins jeunes, les lapins sont génétiquement de viande tendre. Même les vieux lapins ne nécessitent pas un temps de cuisson excessivement long. Il faut juste la faire revenir dans un court bouillon à la carotte et au bâton de ? cannelle. La cannelle, c'est bien entendu pour les palais délicats qui croiraient déceler dans leur civet un p'tit arrière-goût faisandé. Pour faire court, plus court que les oreilles des lapinous, osons sauter le pas. Abandonnons les chèvres ! Laissons tomber les moutons ! Les vaches, n'y pensons même pas ! Sus aux lapins ! Sans oublier, à la fin du festin, de fumer du thé pour rester éveillés à notre cauchemar qui continue.
H. L.


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