Que peuvent bien se dire une assemblée de wilaya qui ne peut offrir que sa médiation en dépit de toute sa bonne volonté, et des représentants de travailleurs qui avertissent qu'ils ne vont pas négocier mais seulement informer '
La réunion qui se décline en «bons offices» entre l'APW de Tizi Ouzou et les représentants de la laiterie de Draâ Ben Khedda se présente ainsi : une assemblée locale manifestement inquiète pour le coût social d'un débrayage qui dure, pour l'avenir économique d'une entreprise et pour les conséquences de sa disparition en raison de son utilité vitale dans la région.
De l'autre côté, un personnel en grève dont il n'est pas simple de saisir toutes les motivations, même s'il n'est pas question de douter de sa bonne foi. Plus terre à terre, la laiterie de Draâ Ben Khedda a été cédée à un privé et il n'a pas fallu beaucoup de temps après cela pour que les travailleurs se mettent en grève, pour ne formuler qu'une seule revendication :
l'entreprise doit retourner dans le giron de l'Etat. Au moins en termes de communication, on ne peut pas vraiment dire que le débrayage a été bien géré. Devant l'indigence de l'argumentation, il y en a qui auraient été tentés par une réponse du berger à la bergère : si la gestion de l'entreprise était un exemple, si sa performance avait rayonné sur son environnement et si son personnel avait connu une grande prospérité quand elle avait un statut public, on n'en serait sûrement pas arrivé là.
Quand bien même ça aurait été le cas, la grève aurait sûrement suscité plus de compréhension et de sympathie autour de ses animateurs. A commencer peut-être par l'assemblée de wilaya, visiblement embarrassée, au point d'appeler à la rescousse un «comité des sages», faute de ne pouvoir prendre ses responsabilités politiques.
De l'autre côté, l'embarras est moins «lisible», en dépit de son évidence. Les représentants des travailleurs qui iront à la rencontre avec l'APW, iront ainsi «expliquer» et «démentir tout ce qui a été dit» sur leur débrayage et «les interprétations de l'administration et de certains intervenants dans le domaine qui ont jusqu'ici'
du mal à comprendre ce qui s'est réellement passé à la laiterie.» Difficile, en effet, de comprendre ce qui s'y passe. Surtout que les grévistes ajoutent quelque chose d'assez rare par les temps qui courent : «Les travailleurs n'ont pas entamé leur débrayage pour une quelconque revalorisation salariale, des échelons ou des' intérêts» !
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Posté Le : 09/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com