Scandaleux et inédit est le constat relevé ces derniers jours, un peu partout, dans les commerces et autres marchés du centre- ville, notamment chez les commerçants du lait. Pour cause, le sachet de lait est proposé au prix de 50 dinars alors que son tarif est fixé à 25 dinars, étant donné qu'il est subventionné. Cette denrée de première nécessité est, subitement, pour des raisons, jusque-là, inexpliquées, frappée par une disette sans précédent. Une telle situation est loin d'être un fait du hasard. Spéculation ou monopole imposé par des commerçants dévergondés' Difficile d'y répondre. Remonter la filière du lait est loin d'être une mission aisée, en plus de la «diversion» opérée, nous dit-on, par des commerçants grossistes. «On nous approvisionne à petites quantités», déplore un commerçant spécialisé dans les produits laitiers de la rue Lamartine, jouxtant le marché Michelet, au centre-ville. Un argument loin de justifier la «hausse» des prix du sachet de lait et autres denrées alimentaires tant demandées. «Ces commerçants savent à l'avance que les inspecteurs-contrôleurs du ministère du Commerce constituent le maillon faible d'une chaîne difficile à reconstituer», ironise un père de famille, expliquant que «ils (agents-contrôleurs)» se sont, sans aucun doute, recroquevillés dans leur «bivouac en se mettant à l'abri des coups d'insolation de cette saison des grandes chaleurs». Pourtant, «toute augmentation est à la fois interdite et sévèrement réprimée», dira le président de l'Association des commerçants algériens, El Hadj Tahar Boulenouar. Ces commerçants sont, selon certains d'entre eux, «broyés» par les fournisseurs, les commerçants de gros, soulignant que «ce fait provoque inévitablement des incidences directes sur les consommateurs, impitoyablement «achevés», qui continuent de souffrir des aléas de la faiblesse du pouvoir d'achat. Mais à qui se plaindre' Jusque-là, l'on se contente de répliquer, «insidieusement», que tout le monde est en congé annuel. «Nous en avons ras-le-bol de ces situations répétitives, marquées par la hausse récurrente des prix», a, encore, regretté le président de l'Association des commerçants algériens. El Hadj Tahar Boulenouar explique que «il est temps de renforcer les contrôles des unités de transformation du lait, étant donné que ces dernières sont suffisamment alimentées en poudre de lait». Et d'ajouter qu'«il était temps de changer la politique régissant cette filière, en renforçant la production locale en mettant en place des unités de production locales tout en les subventionnant au lieu de subventionner le produit importé». «Notre organisation ne défend pas de tels commerçants dont la responsabilité est avérée», a-t-il ajouté.
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Posté Le : 24/08/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AIT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com