Les désagréments que subissent les malades de la région d'Azazga n'en finissent pas lorsqu'ils ont affaire aux établissements publics de santé.La prise en charges des malades qui viennent solliciter des examens médicaux complémentaires, notamment les analyses médicales ou la radiologie, bute souvent à des problèmes d'organisation, de manque de moyens, de pannes de machines ou de refus tout simplement. Face à cette situation, le malade est obligé de s'orienter vers des laboratoires privés, mais à quel prix ! Les patients, déjà tarabustés par la maladie, doivent faire face aux frais de transports et de soins et aux lourdes factures d'analyses. Il faut, pour cela, grever le budget familial ou s'endetter pour pouvoir se soigner.«Aujourd'hui, c'est impossible de se soigner dans notre pays !», s'insurge un père de famille, rencontré devant l'arrêt des fourgons de Yakouren. «On m'a prescrit une radiographie pour mon fils, on m'a demandé d'aller à la polyclinique de Bouzeguène ou de Djemaa Saharidj qui disposent du service de radiologie. La polyclinique d'Azazga n'en dispose pas ; ce n'est pas normal ! ». Dépité, il essaie de montrer une meilleure intention devant son fils âgé de 14 ans. Il se donne une raison : «C'est cher, chez le privé, mais c'est mieux que de prendre un taxi».Pourquoi, les malades sont-ils autant malmenés ' La directrice de l'EPH d'Azazga nous a dit en substance : «Avec le nombre de spécialités médicales qui sont lancées au niveau de l'établissement hospitalier ainsi que les malades qui se présentent au pavillon des urgences et qui viennent de quatre wilayas, il est impossible de faire face à l'afflux des malades externes qui viennent solliciter des examens complémentaires. Cela dit, les cas sociaux sont toujours pris en charge». Elle nous explique que la prise en charge des malades externes revient à l'établissement public de santé de proximité (EPSP) qui doit mettre les moyens nécessaires pour cela.De son côté, le Dr Mellak, directeur de l'EPSP d'Azazga, nous a informés que son établissement ne peut pas accueillir un grand nombre de malade dans un laboratoire minuscule avec des moyens et un espace insuffisants. «En accord avec le DSP, nous avons greffé, depuis le mois de mai dernier, un petit laboratoire au pavillon des urgences pour accompagner les malades qui y sont admis et cela pour d'éventuels examens complémentaires. Pour des contraintes d'espace, nous ne pouvons pas accueillir les malades externes. Si on les prenait en charge, les chaines seraient interminables dans les couloirs. Cela influerait négativement sur le fonctionnement de l'EPSP».A la question de savoir pourquoi ils n'agrandiraient pas le laboratoire, le responsable de la polyclinique a répondu, sans évoquer les raisons, que cela était impossible. Le responsable de l'EPSP en accord avec le DSP et la daïra, planchent plutôt pour une autre option, celle de délocaliser le laboratoire vers un local situé en ville, en évoquant l'ancien siège de la protection civile ou celui de l'ex daïra. Or, sur ce plan, les formalités administratives sont tellement rigides que ce laboratoire ne verra jamais le jour en ville. Autant dire, que le bout du tunnel pour les malades est encore très loin à percevoir.
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Posté Le : 22/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Kaci
Source : www.elwatan.com