Situé à 170 km du chef-lieu de la wilaya de Ouargla et à une douzaine de km de Touggourt, le ksar de Temacine est l'un des derniers ksour vivants de la wilaya de Ouargla. Il doit sa notoriété à son emplacement stratégique à proximité du siège de la zaouïa Tidjania, près du tombeau du mystique Sidi Ahmed Tidjani, mais aussi à son fameux minaret unique dans la région.La fondation du ksar de Temacine remonte à l'an 782 après J-C, il se caractérise par une particularité unique dans le Sahara et au monde, qui est l'édification de ses fondations exclusivement en troncs de palmiers.Il est situé sur un plateau de 8 m de hauteur sur une superficie de 12 hectares entourée d'une dense palmeraie et du lac sacré de Temacine.Le ksar qui a subi les affres du temps et une dégradation due aux intempéries successives qui se sont abattues sur la région a enregistré l'effondrement de nombreuses structures qui ont transformé de larges pans de la cité en sites perdus sans âme qui vive 'Classé comme patrimoine national depuis plus de vingt ans, il fait l'objet d'une restauration partielle effectuée grâce à l'association locale «Chams pour la culture et les arts» en collaboration avec l'Unesco et le PNUD, le ministère de l'Intérieur et la compagnie pétrolière Anadarko.Cette association a pour mission et raison d'être la valorisation du patrimoine socioculturel de Temacine et la réhabilitation de ses instruments urbanistiques, architecturaux et artisanaux, la protection de la palmeraie, la modernisation de l'agriculture et la réhabilitation de l'artisanat et des anciens métiers dans la ville de Temacine. La restauration partielle du ksar de Temacine a consisté en la réhabilitation d'une des prestigieuses maisons du ksar et son artère principale.Un minaret exceptionnelLe minaret qui est le joyau architectural du ksar a été restauré une dizaine d'années plus tôt sur fonds publics.Il date du XVe siècle et c'est l'?uvre de l'architecte marocain Sidi Hadj Maghraoui sollicité par la famille royale de Temacine, alors que la coupole verte adjacente date du début du XVIIIe siècle. Par ailleurs, le projet «Routes des ksour» du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, soutenu par le PNUD, se propose d'offrir une alternative économique pour les populations locales par la mise en valeur du potentiel touristique existant à travers la réhabilitation de structures historiques et la rénovation des métiers liés à l'architecture traditionnelle, une meilleure gestion des ressources patrimoniales et naturelles, ainsi que la mise en valeur de l'artisanat local.Les activités financées par Anadarko ont englobé plusieurs axes d'intervention qui s'inscrivent dans le cadre de la revalorisation du potentiel touristique de la ville, la création d'ateliers de tissage et de couture afin d'autonomiser les femmes du ksar par la formation et l'opportunité économique.Pour rappel, le projet «Routes des ksour» concerne 10 pays qui ont le Sahara en commun (Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Soudan, Tchad, Niger, Mali, Mauritanie et Maroc) l'Algérie étant sélectionnée comme pays pilote. Le ksar attend toujours la suite des actions de réhabilitation, loin des effets d'annonce et des atermoiements des uns et des autres, surtout après le succès des premières opérations.Houria Alioua
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Posté Le : 10/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houria Alioua
Source : www.elwatan.com