Le kranken

Presque un an sépare le référendum de l'élection qui a vu un nouveau Président surgir d'un immeuble AADL tout neuf pour diriger le pays.A cette présidentielle de 2019, 5 millions d'Algériens ont voté pour le Président alors qu'au référendum proposé par lui 11 mois plus tard, il y a eu 3 millions de oui pour sa Constitution. Où sont passés les 2 millions ' Morts, déçus, pas d'accord avec les nouveaux amendements, malades ou partis, la déperdition est bien là, si l'on n'intègre pas le paramètre de la fraude au premier scrutin ou au second. Le Président étant lui aussi parti et malade, quel est son état après une semaine d'isolement, une semaine à Aïn Naâdja et une semaine en Allemagne '
L'article 34 de la nouvelle Constitution est clair : «La liberté de la presse comprend notamment le droit des journalistes d'accéder aux sources d'information dans le respect de la loi.» Or, aucune loi n'empêche un journaliste de connaître l'état de santé du Président, ce n'est ni un secret d'Etat ni une atteinte à la vie privée. Application pratique de la nouvelle Constitution, on pourrait saisir le Conseil constitutionnel, décrit dans l'article 185 comme «une institution indépendante chargée d'assurer le respect de la Constitution», sauf que l'article 190 stipule que «la Cour constitutionnelle ne peut être saisie que par le président de la République».
La boucle est bouclée, seul le Président peut saisir la Cour constitutionnelle pour obliger le Président à donner des informations sur l'état de santé du Président. Quelle différence sur ce point entre l'actuel Président et l'ancien ' Une seule, Bouteflika s'est soigné dans un hôpital français alors que son successeur se soigne à l'hôpital Krankenhaus de Cologne, «la maison de Kranken», un mot étrange qui veut dire «souffrir» en allemand.
Le Président est dans une maison de souffrance en Allemagne et les Algérien(ne)s dans sa nouvelle Constitution en Algérie. Si cette information vous a plu, veuillez-vous abonner à notre newsletter.
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