Algérie

Le Koweït veut une abolition progressive


Le Koweït va abolir progressivement le système de parrainage des travailleurs immigrés, dénoncé comme une forme d'esclavage par des organisations des droits de l'homme, a annoncé un ministre cité hier par un journal local. En vertu du système de parrainage, appliqué dans la plupart des monarchies pétrolières du Golfe, les travailleurs étrangers doivent être parrainés par un homme d'affaires local, ce qui les met à la merci de leurs employeurs et des abus qui en découlent. « Le ministère envisage d'annuler le système de parrainage pour certaines catégories d'étrangers à condition que ces derniers soient sans antécédents judiciaires », a déclaré le ministre koweïtien des Affaires sociales et du Travail, Mohammad al-Afasi. Ainsi, chaque travailleur pourra être son propre parrain, circuler librement et choisir son employeur, a-t-il indiqué. Le ministre n'a cependant pas précisé à quel groupe d'étrangers s'appliquerait ce statut, indiquant que cela dépendra de la durée de leur séjour et de la nature de leur travail. « Le système de parrainage est contraire à la liberté humaine », a souligné le ministre, ajoutant : « La situation actuelle est chaotique en raison de l'exploitation des travailleurs étrangers, privés de plusieurs de leurs droits prévus par la loi ». En vertu du système de parrainage, les travailleurs étrangers n'ont pas le droit notamment de changer d'emploi sans l'accord préalable de leur employeur. Sur les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), seul Bahreïn a aboli le système de parrainage. Outre le Koweït et Bahreïn, le CCG regroupe aussi l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et Oman. Quelque 13 millions d'étrangers, en majorité d'origine asiatique, vivent dans les monarchies du CCG qui comptent quelque 35 millions d'habitants.  >   
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