Algérie

«Le Koweït, à déconseiller pour un médecin !»



«Le Koweït, à déconseiller pour un médecin !»
En voulant «s'aventurer» dans un pays qui fait rêver et où le niveau de vie est l'un des plus élevés au monde, Mammeri Hafid, médecin algérien de 36 ans, passe une année au Koweït, avant de retourner au bled avec beaucoup de déception !Spécialiste en médecine du sport au Centre national de médecine du sport de Chevalley (CNMS Alger), l'enfant de Blida a pu décrocher, il y a un peu plus d'une année, un contrat avec une grande équipe koweitienne de handball au grand palmarès. Mais ses ambitions de s'améliorer et de se former dans les nouvelles techniques liées à son domaine se sont heurtées à une réalité plus qu'amère. Au Koweït, la médecine c'est presque «du nul» et les Koweïtiens ne se cassent pas trop la tête. Au moindre bobo, ils n'hésitent pas à prendre l'avion pour aller se soigner?ailleurs, principalement en Europe ! «Même si le Koweït est un pays très riche, la médecine n'y est pas vraiment développée.Finalement, je n'ai pas appris grand-chose dans ce pays qui fait pourtant rêver plus d'un. Le constat est le même pour plusieurs autres pays du Golfe que j'ai eu l'occasion de visiter», témoigne Mammeri Hafid. Et de poursuivre : «L'Algérie est mille fois mieux que le Koweït, du moins dans le domaine médical. On a un système de santé qui s'avère plus que performant par rapport à celui du Koweït. Chez nous, on a d'excellents médecins et une formation qui est plus ou moins à jour avec ce qui se fait dans les pays développés.» Pour appuyer ses propos, il dira qu'un médecin algérien est plus que «sacralisé» au Koweït grâce à ses compétences. «Ils disent des médecins algériens qu'ils sont compétents, bien formés et honnêtes. Voilà une fierté pour l'Algérie», déclare-t-il.Au mois de septembre dernier, il a repris son poste initial au CNMS (Alger). «La différence est flagrante», insiste-t-il, en faisant la comparaison entre les deux pays. «Le Koweït, c'est surtout le luxe et la consommation excessive, sinon rien !», avance t-il. Mammeri Hafid, passionné de sport et de médecine dès son jeune âge, a eu le mérite d'être le Coordinateur médical de l'Algérie aux Jeux africains du Mozambique en 2011. Il a pris en charge plusieurs champions algériens, à l'instar de la judokate Soraya Haddad, les éléments de l'équipe nationale de volley-ball (filles), ceux de l'equipe nationale de handball (garçons)?Il se montre optimiste par rapport au développement de la médecine du sport en Algérie, d'autant que cette spécialité ne sera plus centralisée uniquement à Alger. Son rêve : voir toutes les équipes sportives algériennes s'intéresser aussi à la santé de leurs athlètes et non pas uniquement au score. «Notre Centre est là pour promouvoir la médecine du sport en Algérie», rappelle-t-il avec fierté.




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