Le koursi

L'alternance aux postes de responsabilité est un vain mot, notamment dans le monde du sport. Même après coup, c'est-à-dire quand on perd le koursi, on tente le diable pour le récupérer. Ce koursi fait perdre la raison et les présidents de certaines fédérations s'y accrochent même au prix de leur vie.
On se réserve la peine de citer des noms puisque rares sont ceux qui respectent l'éthique électorale et acceptent le verdict de l'urne. Cette alternance ne signifie pas grand chose à la Fédération de handball menacée par l'IHF après que Derouaz a été élu par l'assemblée générale. L'ancien président, Djaâfar Aït Mouloud, s'accroche toujours et est allé jusqu'à saisir l'IHF pour récupérer ce koursi. Même s'il se dit lésé dans ses droits de briguer un autre mandat, il est tout de même surprenant qu'il refuse obstinément à quitter le navire. Ce même navire qui a chaviré lorsqu'il était à la tête de la FAHB. Sous son règne, le championnat était à l'arrêt et n'a repris son droit de cité qu'il y a quelques jours. Autrement dit, le championnat a démarré en fin de saison. Lorsque tous les championnats de la planète ont baissé rideau, le nôtre est entré en scène dans une ubuesque scène théâtrale. Cela n'a apparemment pas suffi à l'ancien président pour accepter L'alternance à la tête de cette fédération. Ce n'est là évidemment qu'un exemple parmi tant d'autres. A la FAF, par exemple, l'élection s'est déroulée dans un esprit à faire envier toutes les fédérations de la planète terre. Mohamed Raouraoua, s'accrochant corps et âme au koursi, a été réélu à l'unanimité. Pas une seule voix contre, y compris quand il a présenté ses bilans. Voilà une élection qui fera date parce que aucun incident, aussi mineure soit-il, n'a été signalé. Il faut dire que Raouraoua était seul en course pour succéder à lui-même. A la FAF, il n'est pas question d'alternance puisque Raouraoua y règne en maître. H'na imoute Kaci.