Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, présidera aujourd'hui une réunion autour du phénomène du kidnapping d'enfants.
Cette rencontre qui intervient quelques jours après l'assassinat des jeunes Haroun et Brahim à Constantine, âgés de 9 et 10 ans, regroupera les responsables chargés des secteurs de la justice, de la sécurité, de la jeunesse ainsi que des spécialistes de la santé. «Cette réunion permettra d'examiner l'aspect hors opérationnel, c'est-à-dire autre que l'intervention des services de sécurité (la police et la gendarmerie) qui, faut-il le rappeler, ont suffisamment de moyens pour pouvoir résoudre ces crimes dans des délais rapides, et nous l'avons d'ailleurs vu dans les différentes affaires où tous les crimes de cette nature ont été élucidés en un temps très court. Les auteurs ont été arrêtés très rapidement», indique le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, en marge de la visite d'inspection du Premier ministre dans la wilaya de Béchar. Le ministre reconnaît que le phénomène d'enlèvement d'enfants est très préoccupant.
«Ce problème nous préoccupe sérieusement. Ce qui s'est passé depuis quelques semaines et qui suscite un sentiment de colère chez la population est un sujet extrêmement préoccupant qui nécessite des mesures urgentes et pas seulement sur le plan sécuritaire, mais aussi à titre préventif», indique le même responsable qui invite les familles à faire preuve de plus de vigilance et à une surveillance accrue au niveau des écoles. Le ministre de l'Intérieur note avec satisfaction la réaction de l'opinion publique en faveur de sentences sévères à l'encontre des criminels. «La presse a joué son rôle en alertant l'opinion publique sur le danger que représente ce phénomène d'enlèvement, et nous avons noté que l'opinion publique exige des mesures et des sentences à la hauteur des crimes commis», dit-il avant d'affirmer que le châtiment ne peut être que «très sévère». Sur la demande de certaines parties pour l'application de la peine de mort en guise de sentence contre ce type de crime, M. Ould Kablia a tenu à préciser qu'une telle décision appartient au président de la République.
Il fera remarquer que la rencontre d'aujourd'hui, la première d'une série, permettra de déterminer les mesures à prendre de toute urgence, mais aussi pour les spécialistes d'exposer les raisons et le pourquoi de ces pulsions criminelles chez certains jeunes. Interrogés, par ailleurs, sur le vent de colère soufflant des régions du Sud, le ministre estime qu'il y a «un peu d'exagération» de cette colère. «Le taux de chômage est un problème national et connaît une évolution négative, c'est-à-dire qu'il est en baisse. Il faut regarder ce qui se passe ailleurs. En France, le chômage est de 10%, en Italie, il est de 30% et en Espagne de 40%. O ne se suffit pas au niveau national, mais nous sommes dans une dynamique qui permet une bonne ouverture sur l'emploi». M. Ould Kablia affirme même qu'il y a des particularités dans le sud du pays qui sont meilleures qu'au Nord. «Le Sud est parfois mieux loti que certaines régions du Nord en termes d'accès à l'éducation, à l'eau et à l'électricité», dit-il, en niant toute marginalisation des cadres originaires de la région.
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Posté Le : 17/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.elwatan.com