Sans surprise, le Kenya et l'Ethiopie ont largement dominé les championnats d'Afrique 2018 de cross-country (U20/seniors) disputés samedi à Chlef en présence de 169 athlètes de 18 pays, ne laissant que des miettes à leurs concurrents.Les Kényans ont terminé largement en tête dans le classement des médailles avec un total de huit breloques (3 or, 4 argent et 1 bronze), devant leurs rivaux éthiopiens qui se sont adjugés cinq médailles (2 or, 1 argent et 2 bronze). L'Ouganda et le Maroc se sont contentés d'une médaille de bronze chacun. «Les ténors du cross étaient présents avec nous et ils ont imposé leur loi dans toutes les catégories, ce qui n'est pas une surprise. A part ça, je suis très heureux du bon déroulement de la compétition et de la participation de 18 pays», a indiqué à l'APS, en marge de la cérémonie de clôture, le Directeur de l'organisation sportive et des compétitions (DOSC) à la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), Achour Chawki.
Outre le classement des médailles, les Kényans ont réalisé une véritable razzia au classement par équipes où ils se sont distingués dans toutes catégories. L'Algérie s'est contentée de la 5e place en seniors messieurs, 4e en seniors dames et 7e en U20 garçons et filles. «Le niveau de la compétition était très élevé en présence des athlètes éthiopiens et kényans. Ces ténors ont souvent dominé les Championnats du monde. Les jeunes qui se sont distingués à Chlef défendront l'emblème de leurs nations lors des prochains rendez-vous mondiaux», a fait savoir l'ancien champion du monde du 1 500 m, l'Algérien Noureddine Morceli.
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali s'est dit «satisfait» du bon déroulement de cette manifestation sportive, tout en remerciant les organisateurs.
«Je remercie la FAA et la Ligue de Chlef d'athlétisme pour l'excellente organisation de cette échéance continentale. Le bon déroulement de cette manifestation prouve que l'Algérie a les moyens nécessaires pour abriter un tel événement et indique aussi que les instances continentales font confiance aux capacités de notre pays», a déclaré le ministre à la presse avant la clôture des championnats.
Cinq épreuves étaient inscrites au programme de ces championnat d'Afrique, en l'occurrence le cross seniors messieurs, le cross seniors dames, le cross U20 garçons, le cross U20 filles et le relais mixte. Outre l'Algérie, pays organisateur, 17 autres nations ont pris part à ces championnats d'Afrique à savoir l'Ethiopie, Bénin, Ouganda, Erythrée, Zambie, Tunisie, Ile Maurice, Maroc, Libye, Malawi, Liberia, Afrique du Sud, Sénégal, Burundi, Egypte, Niger et Djibouti.
Pourtant, 22 pays étaient annoncés initialement pour un total de 202 athlètes avant le retrait de quatre nations au dernier moment. Il s'agit du Soudan, Burkina Faso, des Seychelles et du Cap-Vert.
Le cross algérien loin des standards continentaux et mondiaux
Avec zéro médaille au compteur, les 28 Algériens engagés dans cette manifestation continentale disputée «at home» n'ont rien pu faire face aux grosses cylindrées du cross africain et de leur armada. Même si le sport a souvent été marqué par des surprises, la mission des Verts était dès le début compliquée en présence de nations habituées au vermeil lors des grands rendez-vous comme les championnats du monde et les Jeux olympiques.
«Il faut avouer que c'est très difficile de battre les Ethiopiens, Kényans et Erythréens dans ce genre de compétition. Si on se classe derrière ces ténors du cross mondial, c'est déjà extraordinaire», avait indiqué l'entraîneur des équipes nationales de cross-country, Salem Mohamed, à la veille de la compétition. L'autre entraîneur des Algériens, Azzedine Sakhri, a qualifié de «moyenne» la participation algérienne : «C'était moyen en général.
Le bon point à retenir est que nos seniors hommes et dames se sont frottés à des athlètes de classe mondiale. J'espère que les autorités concernées vont suivre cette discipline de près pour qu'on puisse atteindre le niveau escompté dans deux à trois ans». Présente sur place, Nouria Benida-Merah s'est dit «déçue» du résultat enregistré par les U20 filles algériennes. «Je suis déçue par le résultat des jeunes filles car elles étaient loin cette fois-ci au classement.
Souvent, les Algériennes étaient présentes au moins parmi les 20 premières. Franchement, je suis déçue», a regretté la médaillée d'or du 1 500 m aux jeux Olympiques-2000 à Sydney. Et d'enchaîner : «Le niveau de l'athlétisme algérien s'est dégradé notamment après la fermeture du terrain de golf (Alger). Personnellement, j'ai progressé grâce à ce terrain et le fait de le fermer veut dire qu'on a fermé la porte aux champions».
Les sélections algériennes ont été encadrées par un staff technique élargi composé des entraîneurs nationaux Mohamed Salem, Sakhri Azzedine et Ali Saïdi-Sief au poste d'entraîneur adjoint. Ces trois noms ont été épaulés par six entraîneurs des élites.
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Posté Le : 18/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R S
Source : www.lnr-dz.com