Algérie

Le K.-O. pour l'AlgérieLES AMERICAINS POURRAIENT FAIRE BAISSER LES PRIX DU PETROLE DE 50%



Le K.-O. pour l'AlgérieLES AMERICAINS POURRAIENT FAIRE BAISSER LES PRIX DU PETROLE DE 50%
«Le développement du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis... fait partie de cette stratégie», affirme Jean-Jacques Netter spécialiste de l'économie mondiale et des marchés financiers.Une dégringolade des prix du pétrole «peut s'interpréter comme un choc pour la balance des paiements extérieurs», avait prévenu le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, le 10 juin, au cours d'une conférence de presse sur la situation financière du pays. Cette éventualité n'est pas à exclure.
Les pays industrialisés et les Etats-Unis véritable locomotive de l'économie mondiale, ne reculeront devant rien pour sortir de la crise et relancer la croissance. Un des moyens pour y parvenir serait de faire dégringoler les cours de l'or noir de moitié. «Une forte baisse du prix du pétrole de l'ordre de 50% serait une des routes qui pourrait permettre à l'économie mondiale de repartir» estime Jean-Jacques Netter spécialiste de l'économie mondiale et des marchés financiers (vice-président de l'Institut des libertés, un think tank français) dans une interview accordée au site d'information français Atlantico. L'objectif est-il réalisable'
«Le développement du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis, en diminuant leur dépendance par rapport au Moyen-Orient, fait partie de cette stratégie», affirme cet expert dont la crédibilité ne peut être contestée. Ce scénario catastrophe pour l'économie nationale et celle des autres pays producteurs de pétrole qui dépendent étroitement de leurs exportations en hydrocarbures serait donc déjà en route. Une nouvelle carte énergétique mondiale se dessine et l'ogre américain compte bien se tailler la part du lion. «Grâce au pétrole de schiste, les Etats-Unis n'importeront plus que le tiers de leurs besoins dès 2018. L'impact de cette révolution américaine sera mondial», relève le rapport semestriel de l'Agence internationale de l'énergie publié au mois de mai 2013.
«L'essor spectaculaire de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis restera le fait dominant du marché pétrolier mondial dans les cinq années à venir», ajoute le document de l'Aie. Selon ces prévisions, les USA deviendraient les leaders incontestables du marché de l'or noir après la fin du second mandat de Barack Obama. Ils seront devenus le premier producteur mondial de pétrole devant l'Arabie Saoudite et la Russie. Les événements semblent s'être bousculés. Les Etats-Unis sont montés plus vite que prévu sur la plus haute marche du podium. «En 2013, les Etats-Unis doubleront la Russie en termes d'extraction de pétrole et de gaz, et deviendront le premier producteur mondial d'hydrocarbures», annonçait, au début du mois d'octobre, le Wall Street Journal. «En juillet 2013, les Etats-Unis ont produit des hydrocarbures pour un volume équivalent à 22 millions de barils de pétrole, contre 21,8 millions en Russie», précise le quotidien économique et financier américain qui tire à plus de 1,6 million d'exemplaires qui fait référence à l'Agence américaine d'information sur l'énergie (Energy Information Administration) ainsi qu'à l'Aie (l'Agence internationale de l'énergie).
Les effets se sont-il fait sentir sur le marché pétrolier' Pour le moment, les cours de l'or noir tiennent bon même s'ils évoluent sous la barre des 100 dollars à New York (97,29 dollars hier en cours d'échanges) et sous celle des 110 dollars à Londres. Des niveaux qui conviennent encore à l'Algérie. Mais s'ils venaient à perdre, comme annoncé, 50% de leur valeur, on ne serait pas loin du chaos. La conjoncture étant déjà fragile.
Le bilan se traduit pratiquement à des calculs d'épicier. La facture des importations devrait tourner autour des 60 milliards de dollars d'ici la fin de l'année alors que l'excédent commercial a accusé une baisse de l'ordre de 46% pour les huit premiers mois de l'année 2013. «
La balance commerciale de l'Algérie s'établit depuis le début de l'année à 8,76 milliards de dollars contre 16,39 milliards de dollars à la même période de 2012» signalait le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Si l'on ajoute à cela une baisse des exportations d'hydrocarbures que certains observateurs lient à un déclin des gisements, l'urgence de la mise en oeuvre de la diversification de l'économie nationale s'apparente à une course contre la montre que l'on est loin d'avoir gagnée.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)