Malik Si Mohamed, chef de cabinet au Conseil national économique et social (CNES), a mis l'accent hier sur le plan e-Algérie 2013, lors d'une journée d'étude sur la cybercriminalité organisée à l'hôtel El Aurassi par l'opérateur de services sur internet Eepad.
« Il faut prendre à sa juste valeur la saisine du Cnes par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, concernant la stratégie e-Algérie 2013. C'est la première fois qu'il y a une vision d'une société de l'information portée au plus haut niveau de l'Etat et qui a été soumise au débat. Nous avons installé une commission composée de techniciens, de PDG d'entreprises, de cadres et de représentants de la société civile pour l'analyser pendant deux mois avant de rendre un avis. Il a été mis en évidence l'impérieuse nécessité de procéder à l'installation d'un backbone national (un point d'échange). »L'avis a été remis au Premier ministre et sa parution dans le Journal officiel se fera d'ici une quinzaine de jours. Il pourra ainsi, dira-t-il, « constituer la base de la stratégie e-Algérie 2013 qu'il faudra mettre en place ». Concernant le texte de loi sur la cybercriminalité, il tient à souligner : « Nous avons été nombreux à veiller à la protection de la liberté individuelle de chacun. Dans des pays qui nous sont comparables et pour certains voisins, il suffit d'envoyer un e-mail plus ou moins critique envers les pouvoirs publics pour recevoir la visite des services de sécurité deux ou trois jours après. On arrête internet sur décision des pouvoirs publics et personne n'a plus accès aux informations. Chez nous, la presse en ligne est totalement libre d'accès et on y lit des choses parfois défavorables. Il faut maintenir un juste équilibre entre une liberté individuelle et le pouvoir de prévenir et de réprimer la criminalité technologique. »Abderrezak Henni, directeur général de la modernisation de la justice au ministère de la Justice, a évoqué les différentes dispositions de la loi portant règles particulières de prévention et de lutte contre les infractions liées aux TIC, adoptée récemment par le Parlement. Il souligne que l'Algérie a déjà comblé le vide juridique en la matière, notamment par la promulgation de la loi n°04 -15 du 10 novembre 2004, modifiant et complétant le code pénal qui incrimine « les actions malveillantes dirigées contre les systèmes de traitement automatisé des données ».Nouar Harzallah, PDG de l'Eepad, a profité de cette opportunité pour dire que la stratégie e-Algérie 2013 est « un chantier très vaste » mais « il faut passer à l'acte ». Selon lui, « il faut s'engager dans un partenariat public-privé et réguler internet. Il faut avoir un opérateur fort et Algérie Télécom est un partenaire incontournable. Sans lui, on ne peut pas avancer. En revanche, Algérie Télécom sans les ISP et les développeurs ne peut pas aller loin. C'est un partenariat public-privé qu'il faut rapidement entamer ».Il préconise aussi de « réfléchir à une stratégie de développement du contenu ».
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Posté Le : 28/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com