Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, et l'une des
personnalités politiques les plus en vue du moment, est entré hier lundi aux
environs de 10h50 (14h50GMT) dans la salle d'audience du tribunal pénal de New
York où il devait se voir signifier les chefs d'inculpation d'agression
sexuelle, tentative de viol et séquestration de personne retenus contre lui
dans l'affaire de l'agression d'une femme de chambre d'un hôtel de Times Square.
La juge new-yorkaise devant laquelle comparaissait le patron du FMI a
ordonné son incarcération et refusé de le libérer moyennant une caution d'un
million de dollars. La juge Melissa Jackson a évoqué un risque de fuite du
patron du Fonds monétaire international, arrêté samedi à bord d'un avion d'Air
France qui s'apprêtait à quitter l'aéroport Kennedy de New York. La défense de
l'ancien ministre avait auparavant offert une caution d'un million de dollars
pour obtenir la mise en liberté provisoire de DSK, qui aurait également remis
son passeport à la justice. M. Strauss-Kahn se serait également engagé à
résider à New York chez sa fille, ont proposé ses avocats.
L'accusation a été impliquée dans une affaire similaire dans «au moins
un» autre cas, a déclaré pour sa part l'accusation devant le tribunal. La
prochaine comparution devant la justice de Dominique Strauss-Kahn a été fixée
au 20 mai, a annoncé la juge new-yorkaise
Flash-back sur une affaire qui «a humilié» la France, selon les médias de
l'hexagone
Le patron du Fonds monétaire international (FMI), et potentiel candidat
aux élections présidentielles françaises de 2012, est ‘'dans de beaux draps''. Arrêté
samedi et inculpé dimanche aux Etats-Unis ‘'d'acte sexuel criminel, de
tentative de viol et de séquestration», suite aux accusations d'une femme de
chambre de 32 ans, employée dans un hôtel Sofitel de
New York, il risque non seulement la déchéance politique, mais surtout entre 20
et 26 ans de prison. Triste fin de règne pour un homme que les médias français
ont façonné comme un mythe d'argile, et qui finit dans les rets de la police
new-yorkaise pour des ‘'faits très graves'' du point de vue du droit américain.
Les faits dont est accusé M. Strauss-Kahn se seraient produits samedi en
milieu de journée à l'hôtel Sofitel, à quelques jets
de pierre du célèbre Times Square. Un porte-parole de la police de New York a
indiqué dimanche que la victime, «une femme noire de 32 ans», était entrée dans
la suite 2806, croyant qu'elle était vide pendant que DSK prenait une douche. «Il
s'est approché d'elle par derrière et l'a touché de manière inconvenante. Il
l'a forcée à accomplir un acte sexuel», a affirmé ce porte-parole. La femme de
ménage affirme qu'elle se serait débattue mais il l'aurait traînée dans la
salle de bains et l'aurait à nouveau agressée, selon le New York Times. La porte-parole de la police new yorkaise
n'a pas confirmé ces détails. «Nous sommes en train de vérifier ce qui s'est
passé exactement», a-t-elle dit.
Selon des sources policières, M. Strauss-Kahn aurait quitté
précipitamment l'hôtel, abandonnant un téléphone portable et des effets
personnels. Des traces d'ADN ont été retrouvées dans la chambre, a précisé un
policier cité par le New York Times sous couvert d'anonymat. Dimanche vers 23h00
GMT, c'est menotté, derrière le dos, que le directeur général du Fonds
monétaire international avait quitté le commissariat, un bâtiment en briques
rouges situé dans le quartier de Harlem, encadré par deux policiers en civil
sous les flashes des photographes et les objectifs des caméras. Le patron du
FMI avait été interpellé samedi à bord d'un avion d'Air France, près de dix
minutes avant le décollage par des agents des ports et aéroports américains. La
femme de chambre a formellement désigné dimanche après-midi le patron du FMI
comme son agresseur parmi un groupe d'hommes lors d'une séance d'identification
au commissariat. Il s'agit d'une «femme noire de 32 ans», selon la police.
M. Strauss-Kahn «a l'intention de se défendre vigoureusement contre les
accusations et il dément toute mauvaise conduite», a déclaré un de ses avocats,
Benjamin Brafman, en s'adressant dimanche soir aux
journalistes devant le tribunal du sud de Manhattan, où DSK, comme il est connu
en France, doit être présenté à un juge. «Ce sera au juge» de décider ensuite
si M. Strauss-Kahn peut être libéré sous caution, et à quelles conditions, a
expliqué un porte-parole de la police de New York, John Grimpel,
précisant que le patron du FMI ne pouvait se prévaloir d'aucune immunité
diplomatique dans cette affaire. Cette comparution, prévue dimanche, a été
reportée à lundi afin de permettre aux enquêteurs d'effectuer de nouveaux tests,
a indiqué un autre avocat de DSK, William Taylor. L'avocat a précisé que «(son) client avait, de son plein gré, accepté de nouvelles
analyses».
La police de New York a de son côté obtenu un nouveau mandat pour
examiner les vêtements du patron du FMI, à la recherche de nouvelles traces
d'ADN, et souhaite vérifier si M. Strauss-Kahn présente des traces de griffures.
Selon la police de New York, c'est M. Strauss-Kahn lui-même, qui aurait quitté
précipitamment l'hôtel, qui a donné les renseignements qui ont permis à la
police de l'interpeller à l'aéroport Kennedy de New York en appelant son hôtel
pour qu'on lui fasse porter un téléphone portable qu'il avait oublié.
La thèse du complot
Pas sûr, selon la direction de l'hôtel, qui affirme quant à elle que
‘'DSK'' a bien signalé samedi son départ à la réception de l'hôtel Sofitel de New York Accor, à qui appartient la chaîne
hôtelière Sofitel, a refusé de préciser si le patron
du FMI était un habitué de cet hôtel, ni pour combien de temps son séjour était
prévu. La femme de chambre est entrée dans la suite de M. Strauss-Kahn «pour
faire le ménage», a par ailleurs indiqué la direction, en précisant que le
personnel n'a pas d'autre moyen que de sonner pour savoir si quelqu'un se
trouve à l'intérieur. La configuration de la suite 2806, dans laquelle a
séjourné DSK, «n'est pas très pratique» et peut expliquer qu'»on n'entende pas
du tout une employée entrer dans la chambre», a déclaré pour sa part Paul Dubrule, cofondateur d'Accor. «La salle de bains se trouve
tout au fond de la suite, après un coude», a expliqué M. Dubrule,
qui a utilisé cette suite à de nombreuses reprises.
De son côté, la femme de Strauss-Kahn,
l'ancienne journaliste Anne Sinclair, a affirmé dans un communiqué qu'elle ne
croyait «pas une seule seconde aux accusations qui (étaient) portées contre (son)
mari», avant d'appeler «chacun à la décence et à la retenue». D'autant que
selon ses proches, ‘'DSK'' aurait déjeuné avec sa fille peu après avoir quitté
vers 11h45 l'hôtel de Times Square, et se rendre ensuite à l'aéroport John
Fitzgerald Kennedy. Mieux, selon le quotidien Libération (gauche), Strauss Kahn
avait relaté, au cours d'un déjeuner, une possible
machination contre lui autour d'un viol. Il aurait également affirmé ‘'redouter
les mauvais coups de Guéant'', et être sur ses gardes après avoir eu ‘'de
fortes présomptions d'être surveillé''.
Une chose est sûre, dans cette
scabreuse affaire, dans laquelle Strauss Kahn risque de passer peut-être le
restant de sa vie en prison: c'est toute la gauche française qui ‘'l'a dans le
baba'', et balise le chemin pour le clan de Sarkozy pour les prochaines
présidentielles.
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Posté Le : 17/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com