Algérie

"Le judo algérien doit retrouver ses lettres de noblesse"



En dépit des mesures préventives de confinement, ils sont nombreux les anciens athlètes de l'élite sportive à toujours garder les bonnes habitudes d'entraînement.C'est le cas de Saïd Lahcène, l'ancien champion d'Afrique de judo qui, à 53 ans révolus, ne peut s'empêcher d'aller gambader dans le site enchanteur de la forêt de Harouza, qui surplombe Tizi Ouzou, sa ville natale où il a grandi et effectué ses tout premiers débuts au sein de la grande école de judo de la JSK sous la houlette du regretté Me Mohamed Saïdani.
"Durant toute ma carrière, j'ai été surtout marqué par mon premier éducateur Me Saïdani Mohamed Allah yerahmou, lui qui a formé toute une pléiade de grands judokas dans les années 70, puis par le regretté Me Hocine Menia qui fut mon entraîneur en équipe nationale puis au sein de la JSK dans les années 80, où l'on avait une grande équipe qui avait remporté le championnat maghrébin interclubs de judo", se rappelle Saïd Lahcène, qui, en dépit des mesures préventives de lutte contre le coronavirus, continue d'enfiler régulièrement son survêtement pour se permettre quelques bonnes foulées en forêt et garder ainsi une bonne hygiène de vie.
"Le footing, c'est mon oxygène et ma raison de vivre et, en dépit de cette crise sanitaire qui frappe toute la planète, je me suis tracé un bon créneau d'entraînement le matin vers dix heures en forêt, tout en respectant les règles de distanciation avec quelques amis, puis retour à la maison vers midi pour ne plus ressortir jusqu'au lendemain, car personne n'a le droit de mettre sa vie en péril face à ce virus mortel", dira encore l'ancien médaillé d'or des Jeux africains d'Alger qui, en temps normal, met souvent sa longue expérience des tatamis au profit des écoles de judo de la ville des Genêts.
De plus, Saïd vient d'obtenir son 7e dan, le grade de judo le plus élevé en Algérie, qui fait de lui un expert très apprécié au niveau de la Fédération algérienne de judo.
"C'est dommage que le judo soit délaissé par les grands clubs, mais il faut assurer sa relance pour lui permettre de retrouver ses lettres de noblesse, car ce sport noble a toujours fait honneur aux couleurs algériennes, même si, pour le moment, l'heure est au confinement et il est de notre de devoir d'éducateur de conseiller à tous les jeunes de rester chez eux pour vaincre cette maudite épidémie", conclut l'ancien judoka international.

Mohamed HAOUCHINE


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