Algérie

Le journaliste Djamel Alilat est arrivé hier à Alger



Le journaliste Djamel Alilat est arrivé hier à Alger
C'est au grand bonheur de sa famille que Djamel Alilat, journaliste-reporter au quotidien El-Watan, a regagné le pays, hier, après son expulsion par les autorités marocaines qui l'ont arrêté, dimanche, à Nador, où il était parti en mission pour couvrir les manifestations populaires dans la région du Rif. Il est arrivé à l'aéroport international d'Alger vers 14h où il a été accueilli par le directeur de la publication d'El-Watan, Omar Belhouchet, et plusieurs de ses collègues et confrères.Visiblement éprouvé physiquement, après les longues heures d'interrogatoire qu'il a subies, dans la nuit du dimanche à lundi, dans les locaux de la police marocaine à Nador, il ne semblait pas affecté mentalement. Contacté par téléphone, il raconte, en effet, qu'il n'a pas dormi depuis son arrestation dimanche dernier vers 23h."Je n'ai pas dormi, au moins durant les dernières 48 heures. Les interrogatoires de la police marocaine ont duré quasiment tout le temps de mon arrestation, de nuit comme de jour. Ceci, en plus du voyage. Donc, physiquement, je suis exténué. Mais à aucun moment, je n'ai eu à fléchir mentalement. Hormis les interrogatoires, parfois surprenants, dans l'ensemble, les Marocains étaient corrects avec moi", témoigne Djamel Alilat qui, en bon journaliste, se rappelle de toutes les questions qui lui ont été posées par les policiers. "Pourquoi êtes-vous venus couvrir des événements qui concernent les Marocains entre eux '", ou encore "Pourquoi n'êtes-vous pas parti faire la même chose au Venezuela '". C'est le genre de questions qui lui ont été posées le plus par les policiers marocains non sans l'accuser "d'ingérence". Le reporter d'El Watan a toujours su trouver la réplique à chaque question. "Je suis venu au Maroc parce que les Marocains sont nos frères. Donc, tout ce qui s'y passe m'intéresse en tant que journaliste algérien proche du Maroc et non pas du Venezuela." L'expérience, aussi contraignante soit-elle qu'il vient de vivre, ne le dissuade pas pour autant de retourner un jour au Maroc. "Je vais y retourner à la moindre occasion", dit-il. Il convient de rappeler que les autorités marocaines avaient justifié l'arrestation du journaliste par l'absence d'une autorisation qu'il devait demander au préalable auprès de l'ambassade du royaume à Alger.Une autorisation que les Marocains ne délivrent quasiment jamais aux journalistes algériens.Farid Abdeladim


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