Les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Mohammadia, ville distante de 45 km du chef-lieu de la wilaya, ont auditionné le chef du bureau d'El-Watan exerçant à la maison de la presse de Mascara, le 9 septembre, et ce, suite à une plainte déposée par le président de l'Assemblée populaire communale de Mohammadia, du parti du Front de libération nationale, pour un article jugé diffamatoire.L'article en question fait état de deux enquêtes diligentées par les policiers, et ce, sur instruction du procureur de la République. La première affaire concerne une entreprise qui a déposé plainte concernant l'ouverture des plis où les critères d'attribution de l'entreprise en question «moins disante» n'ont pas été respectés, vu que cette dernière a été purement et simplement évincée. Le marché en question a été cédé à une autre entreprise. Les textes légaux n'ont pas été pris en compte. La seconde affaire, qui a défrayé la chronique, se rapporte au détournement de près de 600 couffins du Ramadhan. Onze personnes, dont des élus et fonctionnaires de l'APC de Mohammadia, et un auguste élu de l'APW de Mascara, ont été mis sous contrôle judiciaire, dans le cadre de cette scandaleuse intrigue où le couffin du Ramadhan dans la wilaya est aliéné à des fins électoralistes, et où le conditionnement de ces colis alimentaires est soumis à des histoires de donnant-donnant. On se demande où est la diffamation pour une affaire tant criée sur les toits et au sein de l'Assemblée populaire communale de Mohammadia ' Le tout enveloppé dans une sorte d'instinct tribal et clientélisme, malléable à outrance, où des élus qui ont pignon sur rue exercent une sorte de lavage de cerveau pour parvenir à leur fin. Véritable strapontin pour se faire élire pour un troisième ou quatrième mandats, à l'exemple de plusieurs communes où des élus ont été pourtant condamnés pour ces méfaits mais demeurent toujours en poste. L'article en question, de notre confrère Souag Abdelouahab du quotidien El-Watan, ne comporte aucune diffamation, vu qu'une enquête concernant ces deux affaires a été observée au sein de l'assemblée, et des convocations dans ce sens ont été adressées aux différents acteurs présumées incriminés. Notons au cours de l'audition de notre confrère par les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Mohammadia, fait état de pressions pour connaître les sources d'information du journaliste Souag Abdelouahab. Ce qui implique que nous sommes loin des pays qui se respectent où le rôle des médias est jugé aussi naturel que primordial pour diffuser dans le public les méfaits de la gabegie et la corruption qui fait des ravages dans la wilaya de Mascara, via des élus et autres cols blancs. Le Syndicat national des journalistes (SNJ), bureau de wilaya de Mascara, dénonce avec véhémence les enchaînements de procès par des condamnations et autres harcèlements de journalistes et correspondants de la presse dite «indépendante», témoigne de la volonté des autorités de réduire au silence ceux qui les «critiquent». Pour conclure, le Syndicat national des journalistes bureau de wilaya Mascara réitère sa solidarité la plus totale à tous les confrères condamnés pour avoir «osé» dire la vérité et dont certains, apparemment, mécontents, s'en prennent violemment aux journalistes et correspondants vu leur position dominante, pour bâillonner la liberté d'expression. La lutte continue !
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Posté Le : 16/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Manseur Si Mohamed
Source : www.lnr-dz.com