Algérie

Le jour viendra où...


Le jour viendra où...
Depuis qu'il est ministre de la Jeunesse et les Sports et dès que l'opportunité se présente ou que les circonstances l'exigent, M. Tahmi reformule pratiquement le même discours autour de la formation pour relancer le sport national. Dans cette même foulée le ministre arrive surtout à maintenir en état de veille une amnésie collective parmi tous les interlocuteurs qui gravitent autour de lui. En effet, est-il besoin de rappeler qu'il a déclaré au lendemain de sa désignation au poste et plusieurs fois par la suite tout au long de l'année2013 et aussi en 2014 que son cheval de bataille serait la remise au goût du jour de la formation et par extension l'idée même de redonner leur titre de noblesse à toutes les disciplines. Bien qu'en réalité, ces élans «spontanés» et «patriotes» n'ont toujours été suggérés que par les mauvais résultats enregistrés en football et pour cause l'instabilité publique que certaines «explosives» rencontres, ont par expérience, engendré.Bien entendu, il n'est pas le premier ministre, rester dans l'euphorie habituelle succédant au bénéfice d'un maroquin du genre apte à revendiquer à tour de bras cette profession de foi qui consiste à rappeler en nuance que ses prédécesseurs avaient tout fait faux en réalité et que seule le retour aux fondamentaux dont la formation constituent la seule solution à même de tirer de leur marasme toutes les disciplines sportives. Et comme tous ceux qui l'ont précédé, ses collaborateurs et autres conseillers vont sans doute lui suggérer de faire appel aux anciens footballeurs, volleyeurs, handballeurs et athlètes pour mettre au point une stratégie en ce sens dans chaque disciplinerespective. Pourtant si on vient à un sport de façon inné parce que tout individu peut avoir un don en ce sens, pour être formateur il y a nécessité de passer d'abord par la case études et...la formation. Et si tel était le cas, tout cela aurait équivalu à une cerise sur le gâteau.Par ailleurs, il n'en sera jamais assez dit, mais avec le nomadisme que connait le département sectoriel de la jeunesse et les sports, il parait peu probable que cette question de formation encore une fois agité ces derniers temps n'ait pas de réponse pour la simple raison qu'elle va passer à la trappe pour n'être récupérée qu'à la ou les prochaines déconfitures du sport national. Pour le moment la sélection nationale de football contribue énormément à entretenir les illusions malgré le fait que dans leur majorité les footballeurs qui en font les beaux jours ont, pour une fois, été bel et bien formés... ailleurs.Depuis plus d'une vingtaine d'années, toutes les disciplines sont pratiquement en mode veilleuse non pas à cause d'un manque de formation, mais plutôt d'un désintérêt de la jeunesse pour les sports. Nous en donnons pour preuve laparadoxale longévité des sportifs en activité, notamment en football etl'incapacité pour les instances sportives nationales de renouveler le vivier d'antan. La raison ' Le meilleur élément formateur a été la rue, ensuite la prospection faite par des personnes animées par la seule idée de permettre à une multitude de talents en herbe de s'exprimer et enfin leur prise en charge par des associations. Paradoxalement c'est avec la grande réforme sportive de la fin des années 1970 que s'est installée un système de formation sauf qu'il était non seulement loin des normes et standards, mais plutôt empirique en raison de structures idoines de formations comme les écoles de sports, les instituts, voire les académies et même celles ou ceux qui existent ne le sont que par l'enseigne... les formateurs n'en étant pas en réalité. Eternel problème de l'empirisme et dans le meilleur des cas la contractualisation temporaire deformateurs venant de l'étranger et par ailleurs parfois peu efficients. Quoiqu'il en soit, l'avènement des réformes ci-dessus évoquées ont sonné le glas d'un autre type de formation. Celui naturel, des terrains vagues qui ont produit des génies des terrains de football, les longs parcours qui ont permis l'éclosion des meilleurs coureurs de fonds, la multitude de surface asphaltées qui ont donné les plus grands volleyeurs....Qui de l'engagement et des promesses faites par l'actuel ministre de la Jeunesse et les Sports et plus particulièrement au lendemain de l'élection présidentielle et surtout de la désignation d'un nouveau gouvernement duquel Tahmi peut ne pas faire partie. Seulement, l'Histoire de la gouvernance en Algérie a toujours confirmé que si les personnalités ne durent pas dans un gouvernement, leurs idées, projets et autres plans tirés sur la comète s'en vont avec eux.La formation ' Il en sera question une autre fois évidemment. D'autant plus que c'est un sujet inépuisable et surtout très utile pour meubler l'agenda ministériel.A. L.


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