Le jour le plus long

Aujourd'hui est un autre jour, différent de tous les autres. C'est le jour le plus long où l'attente sera interminable. Et c'est le jour aussi où tous les Algériens, unis en la circonstance, parlent le même langage, celui du football. Ils ont tous le regard braqué sur un autre pays, africain comme le nôtre, où se jouera le destin de notre équipe nationale.Ce jour, jeunes, vieillards, femmes, hommes et même enfants ont également l'ouïe tendue vers ce pays, le Burkina-Faso, où les Verts seront mis à rude épreuve dans une première manche des plus périlleuses. Mais pas impossible devant des joueurs qui tiennent à leur tour, le même langage. Un langage empreint d'optimisme, de détermination et d'une volonté jamais affichée jusque-là. Tout y est donc pour sortir indemne de cette confrontation avant la deuxième de Blida. Mais aujourd'hui, le jour le plus long et le plus stressant, est le jour de vérité où les joueurs seront seuls le terrain pour montrer ce qu'ils ont dans les tripes. Ce sont eux, et eux seuls, qui iront au charbon sous une chaleur presque suffocante dans le chaudron d'Ouagadougou où la mission sera très difficile. Mais à c'ur vaillant, rien d'impossible. D'autant que le Brésil est à portée de main et que pour y aller, il faut aujourd'hui, dans ce jour le plus long, sortir le grand jeu, résister de toutes ses forces et attaquer, le cas échéant, pour faire douter l'adversaire. Dure est l'attente mais quand au bout, il y a une Coupe du monde, les Algériens seront, malgré tout, accrochés à leur petit écran avec l'espoir d'un coup d'éclat des Fennecs comme ils l'ont réussi au Rwanda et au Bénin. Ne dit-on pas, jamais deux sans trois. C'est tout le mal qu'on leur souhaite bien que la tâche n'est pas aussi facile. De toute façon, ils n'ont d'autre alternative que de sortir indemnes de cette confrontation s'ils ne veulent pas compromettre leurs chances de partir au pays des Cariocas. Bon vent tout de même.