Algérie

Le jour d'après... le Ramadhan



Le jour d'après... le Ramadhan
Presque irréaliste. La ville grouillait de monde, la veille, après l'annonce que l'Aïd El Fitr était pour le lendemain. Les derniers achats à faire, bien sûr, en magasin ou sur l'espace aménagé près du siège de la wilaya. Mais, surtout, profiter de la dernière soirée de Ramadhan, jusqu'au dernier instant, en faisant une simple promenade, avec ou sans enfants, au milieu de cette foule inhabituelle, et, pourquoi pas, siroter un thé, prendre une glace, ou un ultime plaisir gastronomique chez le vendeur de brochettes. A minuit, les Bejaouis ont été agréablement surpris par une parade de la fanfare locale, façon musicale d'annoncer que ça y est, c'est bien l'Aïd. Un moment que chacun voulait immortaliser sur son portable ou sa tablette. C'est l'été et le soleil se lève tôt. Les fidèles n'ont pas manqué d'aller à la mosquée pour la prière de l'Aïd, puis le rite accompli vite revenus à la maison. Mais l'astre du jour avait beau s'attarder, la belle journée qu'il offrait ne semblait pas intéresser grand monde. Les rideaux des commerces restaient imperturbablement fermés, les routes vides de leurs véhicules et les rues désespérément désertées par les passants. Aucun rire d'enfant ne faisait virer le calme presque bizarre du centre-ville qui semblait rejouer une scène du film « Le jour d'après ». La grasse matinée après un mois de veillées nocturnes n'expliquait pas tout, car la journée était déjà bien entamée. En fait, les trois quarts des habitants de la ville de Bejaïa ont tout simplement fait la malle. Y compris les migrants subsahariens. Direction les autres villes du pays et, surtout, les villages environnants, la plupart étant des néo-citadins. La houma et la vie de houma n'existent pas encore dans la plupart des quartiers de Bejaïa. Les autres, pour leur part, préfèrent fêter l'Aïd en famille, bien chez soi ou en visite. A l'ère de l'électronique ludique démocratisée, la houma s'est, peut-être, tout simplement virtualisée. Est-ce un mal et faut-il s'en plaindre '




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