Le jeûne, facteur de piété
Le Coran a décrit le jeûne comme étant une institution spirituelle très antique dans l’histoire, qui a ses bienfaits et ses mérites aussi bien matériels que spirituels. Dieu le très Haut dit :» O vous les croyants, le jeûne vous est prescrit comme il l’a été prescrit aux peuples qui vous ont précédés, peut être serez vous pieux ? Jeûnez durant des jours comptés, celui d’entre vous qu’est malade ou qui voyage jeûnera ensuite un nombre égal de jours» Les récits islamiques concernant le mois de Ramadan nous rapportent des formules estimables et originales telles que «le mois béni» «le mois purificateur» «le mois du coran» mais «le mois de Dieu» semble être la meilleure désignation et la plus belle interprétation qui puisse être faite pour désigner le mois du jeûne. Bien que tous les mois relèvent de Dieu le Très Haut, ce mois, de par l’importance qu’il présente est ainsi désigné: ce qui lui donne un avantage et une fraîcheur toute particulière. Avec l’arrivée du mois béni du Ramadan les portes de la miséricorde divine s’ouvrent sur les fidèles. Un certain éclat et une sérénité particulière apparaissent dans l’âme humaine et éveillent chez ceux qui jeûnent une bonne disposition de Dieu, l’endurance et la purification du cœur et de la morale. En bref, le jeûne prépare et dispose le jeûneur à atteindre un meilleur niveau de piété et de crainte de Dieu, c’est bien dans ce but qu’en prescrivant le jeûne dans le verset qu’on a cité au début, le Coran utilise l’expression (peut être serez vous pieux). L’emploi de cette expression doit être comprise dans le sens d’un souhait et d’un encouragement à se préparer à l’obtention des qualités de la piété. Le jeûneur peut accéder au stade de la piété durant ce mois béni en suivant les directives islamiques en matière de morale et de bonne conduite, et en se dépouillant des impuretés qui pendant onze mois ont altéré sa conscience.
Le jeûne en tant que dépouillement spirituel permet au jeûneur d’éprouver l’emprise divine qui le dirige et raffermit en lui par là même la crainte de Dieu. C’est pourquoi le jeûne est lié à la notion de « piété » comme il a été mentionné dans le verset coranique qu’on a cité auparavant. En revenant à ce verset nous constatons encore que ce ton interrogatif dans l’expression (peut-être seriez vous pieux?) se rapporte bien à l’éventuelle gratitude du jeûneur, et peut impliquer différentes notions; ainsi la vraie reconnaissance n’est pas nécessairement liée à l’aspect extérieur du jeûne ou au fait de s’abstenir de nourriture, mais il faut se montrer reconnaissant envers Dieu en observant scrupuleusement et avec piété toutes les obligations et recommandations prescrites.D’autre part on peut déduire de l’expression coranique que le jeûne doit être dépourvu de toutes ostentation afin qu’il soit effectué par reconnaissance et gratitude envers Dieu. C’est pourquoi ce culte jouit de la faveur de Dieu sans comparaison avec les autres actes de piété et d’adoration. C’est bien ce que montre le hadith qodsi où Dieu dit: «tout ce que l’homme pratique, il le pratique pour lui sauf le jeûne c’est pour Moi, et Je l’en récompenserai.
Dr. Hassan Azzouzi
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Posté Le : 28/09/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com