Algérie

Le jeûne et la prière rituelle



Le jeûne et la prière rituelle L’Envoyé d’Allah -qu’Allah répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix !- a dit: «La prière rituelle est une lumière (nurun), l’aumône une preuve, la patience un éclat lumineux (diya’un) et le Coran un argument en ta faveur ou contre toi»... Allah -qu’Il soit glorifié et magnifié !- a dit qu’II «s’entretenait» avec celui qui accomplit la prière rituelle. Or, Il est Lumière. Allah le Très-Haut s’entretient avec lui à partir de Son Nom «la Lumière», à l’exclusion de tout autre. De même que la lumière chasse l’obscurité, de même la prière met fin à toute préoccupation profane. En cela elle se différencie des autres oeuvres car aucune d’elles n’implique l’abandon de tout autre qu’elle-même comme le fait la prière; c’est pourquoi elle est une lumière. Allah fait savoir a l’orant que lorsqu’Il s’entretient avec lui à partir de Son Nom «la Lumière», Il reste seul avec lui : toute créature disparaît dans la Présence qui accompagne cet Entretien... Le soleil étant lui-même un «éclat lumineux», il permet à l’être doué de vue sensible de découvrir l’ensemble des choses sur lesquelles son éclat se répand: cette «découverte» (kashf) procède, non de la lumière, mais de son éclat. La lumière n’a d’autre effet que de classer l’obscurité alors que son éclat provoque la découverte et l’intuition. Tout comme l’obscurité, la lumière est un voile. L’Envoyé d’Allah -sur lui la Grâce et la Paix !- a dit au sujet de son Seigneur -qu’Il soit exalté !- : La lumière est Son Voile»; il a dit également: «Allah possède soixante-dix -ou soixante-dix mille- voiles de lumière et de ténèbres» ; lorsqu’on lui demanda -sur lui la Grâce et la Paix !- : «As-tu vu ton Seigneur ?», il répondit : «Lumière ! Comment le verrais-je ?» En même temps, il a déclaré que la «patience», qui correspond au jeûne et au pèlerinage, était un «éclat lumineux». En effet elle éclaircit pour toi ce qui était confus, tout comme l’éclat de la lumière te permet de percevoir les choses. L’Envoyé d’Allah -qu’Allah répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix !- a mentionné une parole de son Seigneur -qu’Il soit exalté !- disant : «Tout acte du fils d’Adam lui appartient à l’exception du jeûne car celui-ci est à Moi et c’est Moi qui en paie le Prix». Il a dit aussi à quelqu’un: «Adonne-toi au jeûne car il n’a pas de semblable». Le jeûne apparaît ainsi comme une qualification «samadânienne» exprimant la transcendance à l’égard de la nécessité de se nourrir propre à la créature. Dès lors que le serviteur désire -conformément à l’exigence de la Loi sacrée énoncée dans la Parole divine : «Le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui étaient avant vous» (Cor.2, l83)- revêtir une qualification qui n’appartient pas à sa constitution véritable, Allah lui dit: «Le Jeûne est à Moi» et non pas à toi, c’est-à-dire: «Je suis Moi Celui à qui il ne sied pas de manger et de boire. Puisque c’est en cela que le jeûne consiste et puisque tu t’y introduis du fait que Je te l’ai prescrit «c’est Moi qui en paie le Prix»». C’est donc comme s’Il avait dit: «Et c’est Moi qui en paie le Prix puisque la qualification de transcendance à l’égard de la nourriture et de la boisson M’implique nécessairement ; toi, au contraire, tu t’en revêts alors qu’elle ne correspond pas à ton être véritable et qu’elle ne t’appartient en aucune manière; tu t’en pares dans l’état de jeûne et elle t’introduit auprès de Moi. La «patience» consiste, en effet, à contenir son âme et tu l’as contenue sur Mon Ordre à l’égard de ce qu’implique ta réalité propre en matière de nourriture et de boisson».   A suivre ... Ibn Arabi


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