Algérie

le jeu trouble des pouvoirs publics Hausse du prix de la Pomme de terre et des autres denrées alimentaires à AIn Defla



le jeu trouble des pouvoirs publics                                    Hausse du prix de la Pomme de terre et des autres denrées alimentaires à AIn Defla
La pomme de terre : 90 DA/kg ,tomate fraîche : 120 DA/kg, salade verte : 60 da/kg' le phénomène touchant également les viandes rouges et blanches.
Pari perdu donc pour les directeurs des services agricoles des wilayas d'Alger, Tipasa, Blida et Aïn Defla qui, le 21 mars dernier, se sont réunis au siège de la direction des services agricoles de Aïn Defla en présence de mandataires et des directeurs des marchés de gros des wilayas citées. Objectif alors déclaré : mettre un terme à la hausse du prix de la pomme de terre en approvisionnant directement ces marchés dans le cadre du dispositif de régulation Syrpalac. Les responsables avaient alors affiché un optimisme certain en déclarant que le prix de la pomme de terre allait baisser dans un délai maximum d'une semaine Ce ne fut pas le cas et la tendance à la hausse n'est pas près de s'arrêter, voire s'étendre à d'autres produits de large consommation.
Un regard sur la mercuriale établie ces dernières heures par les services compétents, indiquent que le seuil toléré dans de pareilles circonstances est largement franchi. Jugez-en : pomme de terre : 90 DA/kg, tomate fraîche : 120 DA/kg, salade verte : 60 da/kg' le phénomène touchant également les viandes rouges et blanches. Ainsi donc, les indicateurs ont franchement viré au rouge au grand dam des consommateurs qui demeurent perplexes devant l'impuissance des pouvoirs publics à sauvegarder leur pouvoir d'achat. D'aucuns s'interrogent alors sur les véritables desseins de la rencontre du 21 mars dernier et de celle qui l'a précédée réunissant les responsables de Chlef et de Aïn Defla autour du même objectif.
Pour rappel, suite à cette grande concertation, il a été décidé d'approvisionner chaque marché de gros des wilayas impliquées d'une quantité de 300 t/j du tubercule. La quantité stockée dans le cadre du Syrpalac est de l'ordre de 14 720 tonnes, indiquent les services des organisations des marchés (DCP) dont 10 000 tonnes ont été vendues entre les mois de janvier et février auprès des marchés de gros des wilayas sus-citées à raison de 40 à 45 DA/kg, selon la même source. Un prix de gros qui suscite d'ailleurs des interrogations jusqu'au sein des services impliqués. La dernière rencontre aurait-elle pour objectif de faire profiter les opérateurs adhérents du Syrpalac au détriment du consommateur ' Une question que d'aucuns jugent pertinente eu égard à son impact négatif.
Le DSA rétorquera à cela : «Dans tous les milieux, il y a des bons et des mauvais.» Ce dernier fera par ailleurs remarquer, à plusieurs reprises, que la balle est dans le camp de ceux chargés du contrôle, citant les services de la direction du commerce et les services de sécurité. Pour les services chargés de l'organisation des marchés relevant de la DCP et en réponse à une correspondance émanant de leur direction régionale leur demandant d'enquêter sur la situation liée à la hausse du prix du tubercule, ces derniers, rendant compte de leurs sorties sur terrain, font savoir que les 135 chambres froides recensées à Aïn Defla, d'une capacité de 18 3045 m3 étaient vides lors du passage des contrôleurs, à l'exception de celles appartenant aux 31 opérateurs affiliés au dispositif du Syrpalac et dont le déstockage se déroulait progressivement.
Quant à la société Proda, conventionnée avec 5 agriculteurs, elle s'est chargée d'enlever une quantité de 1424 tonnes seulement, ont indiqué les mêmes services. Le chef de service martèlera, en outre, que sa mission ne consiste pas à contrôler les intermédiaires et autres particuliers susceptibles de stocker les produits de façon informelle. Autrement dit, pour la DCP, c'est la pénurie du tubercule qui fait flamber son prix. En revanche, pour le DSA, la disponibilité de la pomme de terre est incontestable. Un produit qui continue d'ailleurs à se vendre aux abords des routes nationales de la wilaya, avons-nous constaté.
Un autre facteur est venu dernièrement compliquer la situation. Il s'agit des mouvements de grève signalés au niveau des marchés de gros du centre et de Chlef, lesquels approvisionnent des milliers de commerçants, nous dit-on à la DCP. Est-ce à dire que Rachid Benaïssa, le ministre de l'Agriculture, sera contraint de revoir sa copie concoctée dans le cadre du renouveau rural, en mettant les moyens à la mesure des ambitions fixées par son département, s'interrogent des responsables que le scepticisme commence à gagner et qui ne cachent plus leur crainte face aux menaces qui guettent ce secteur.


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