Algérie

« Le jeu de la bûqâla. De l’espace domestique à l’espace public de Facebook »



Nous nous proposons de rendre compte du parcours d’une pratique sociale, Le jeu de la bûqâla, qui consistait à réciter, quelquefois à improviser, un court poème appelé bûqâla (pl. bûqâlâ, bwâqal) dont étaient tirés des présages. La récitation était précédée d’une préparation et d’une invocation dont un récipient, également appelé bûqâla, était le centre.

Cette pratique, exclusivement féminine et citadine, connue autrefois dans quelques villes d’Algérie (Alger, Blida, Cherchell), est peu à peu tombée en désuétude pour renaître sous d’autres formes liées à sa diffusion (début du 20e s.), en tant que texte écrit fixé par des chercheurs qui l’ont alors envisagé sous ses divers aspects : historiques (origine), littéraires (formes et thèmes d’un genre spécifique) et anthropologiques (pratique sociale).

Cette fixation écrite des poèmes et les travaux (littéraires et anthropologiques) auxquels les recherches ont abouti, ont sans doute contribué à donner à cette pratique une seconde vie qui, de jeu de divertissement réservé à l’intimité de l’espace domestique féminin, s’est propagé dans l’espace public par le biais de la radio (dans les années 1970) et de l’Internet (de nos jours).

Après avoir présenté, très brièvement, le rituel qui entourait la récitation des poèmes et discuté du caractère de ces séances qui alliaient divination et divertissement, nous nous attarderons sur les textes eux-mêmes en tant que représentants d’un genre littéraire oral (poésie, féminine, populaire, d’expression orale dialectale) ; puis nous discuterons de l’évolution de cette pratique.


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