Le jardin public de Hadjout à l'abandon

Dans l'une de nos précédentes éditions, nous avons mis en exergue que la commune de Hadjout, autrefois une ville exemplaire tant par sa beauté que par son jardin public créée il y a de cela plus d'une centaine d'années, ne cesse de perdre de son aura, compte tenu de son délaissement ce qui l'a conduit à l'oubli.Pourtant, la nouvelle APC a de cela quelques mois seulement, mis le paquet pour redorer le blason de cet espace naturel qui était, rappelons-le, la superbe des habitants de Hadjout. En effet, dans le cadre d'une totale rénovation de ce jardin, les responsables communaux ont dégagé une enveloppe financière de plus de 350 millions de centimes sinon plus afin que ce courtil reconquièrt son lustre d'antan. Pour ce faire, de magnifiques fontaines artificielles ont été réalisées, donnant un aspect éclatant en ces lieux, en plus de la construction de trois grandes oiselières pourvues d'oiseaux de la région et d'animaux tels que des vautours, des aigles, des buses, rouges-gorges, pinsons, pigeons, écureuils, tortues, hérissons etc.
Aussi, de nouvelles essences ont été plantées ainsi que de nombreuses variétés de fleurs qui ont égayés le jardin et permis a de nombreuses familles de venir prendre des photos avec les animaux et profiter de cet endroit enchanteur pour le plaisir des yeux. Malheureusement, tout a subitement changé ; le jardin a été, à plusieurs reprises, vandalisé par des voyous, bancs publics saccagés, oiseaux empoisonnés.
Ce lieu est devenu un emplacement de couples douteux, mais aussi un point où les dealers s'adonnent à la vente de psychotropes et du hachich, il y a même un bar clandestin. Des canettes de bière traînent sur l'ensemble des allées sans compter sur la saleté qui jonche le parterre. Il n'y a pratiquement aucune personne qui travaille sur les lieux, ce qui a poussé les voyous à prendre le relais pour en faire leur coin de prédilection. Les élus à Hadjout son enclin à ne manifester aucune gêne devant un tel gaspillage qui dénote l'ampleur des dégâts et le marasme de cette institution qui, pourtant, est au service des citoyens.