Situé au Nord-Est de la capitale, Le Jardin Botanique du Hamma a traversé diverses étapes depuis sa création jusqu’à nos jours.
1831: Travaux d’assainissement
Tout commence lors du débarquement des troupes françaises en terre algérienne, où elles entreprirent en 1831 des travaux d’assainissement sur les terrains marécageux situés au pied de la colline des arcades, dans le but de les transformer en sols agricoles.
La dénomination du lieu sous le terme de Hamma qui signifie fièvre (fait allusion à la fièvre paludique qui sévissait à l’époque) est due à sa richesse en eau et à son état d’insalubrité.
1832: Concrétisation du projet
La concrétisation du projet eut lieu en décembre 1832 où le jardin devait servir à la fois comme « ferme modèle » et « jardin d’essai » afin d’installer, acclimater et multiplier les diverses espèces végétales, sa surface était alors de 5 ha. Depuis, le jardin n’est que succession d’agrandissement jusqu’à arriver à sa surface actuel de 32 ha en plus de sa partie collinaire (l’arboretum du bois des arcades).
Les principales allées du jardin portent le nom des espèces qui les constituent, elles ont été crées respectivement : en 1845 pour l’allée des platanes, 1847 pour l’allée des Dragonniers et l’allée des Bambous et 1864 pour l’allée des Ficus.
Le jardin fonctionna à ses début autant que « Pépinière Centrale du gouvernement » en diffusant les végétaux utiles ; plantes médicinales, économiques et commerciales avant de s’orienter par la suite vers des activités scientifiques et horticoles, élargissant ainsi son réseau de correspondance et prenant pour désignation « Jardin d’Acclimatation du Hamma ».
Durant l’occupation française la direction du service botanique s’est vue confier successivement à : M. Auguste Hardy, MM. Auguste Hardy et Charles Rivière, Dr Louis Trabut, M. Paul Carra et son professeur adjoint M. Gueit et pour finir M. Roger Hames.
C’est durant les 26 années de gestion de M. Auguste Hardy que le jardin s’est vu imprimer de sa vocation de jardin botanique et d’acclimatation.
1900: Création du jardin zoologique
Le jardin zoologique quant à lui, n’a vu le jour qu’en 1900, sous l’initiative du Dr Joseph Ange (correspondant du Muséum de Paris) sur une superficie initiale d’environ 1 ha à l’entrée Nord du Jardin.
1914: Travaux d’embellissement et de restauration
Les travaux d’embellissement et de restauration du jardin commencèrent à la suite d’un concours d’architecture, les lauréats de ce concours furent MM. Regnier et Guillon à qui l’on doit la perspective du « jardin à la française » bordée par les washingtonias.
La perspective s’étend du Musée National des Beaux Arts jusqu'à la rue Hassiba Ben Bouali (Ex : Sadi Carnot) en cinq terrasses successives sur environ 500 m de longueur et 7 ha de superficie.
1918: Création d'écoles ménagère et d'horticulture
Le jardin se dote d’une école ménagère et de l’école d’horticulture qui joue alors un rôle incontestable dans l’expansion de l’enseignement de l’horticulture et des technologies agricoles.
Entre 1923 et 1924: Aménagement de la colline des arcades
La colline des arcades a été aménagée en parc paysager, qui constituait avec le Musée des Beaux-Arts achevé en 1930, le plus important pôle d’art et de détente de la région d’Alger.
Entre 1942 et 1946: Ralentissement des activités
La deuxième guerre mondiale ralentit les activités du jardin et lui affligea des dégâts catastrophiques, principalement causés par l’occupation des lieux le 08 novembre 1942 par les troupes alliées, l’explosion du bateau de munitions le 16 juillet 1943 et les bombardements aériens du 26 au 27 août 1943.
La remise en état des lieux commença dès la levée de la réquisition en juin 1946.
Entre 1962 et 1966: Éloignement de la vocation originelle du projet.
Après le recouvrement de l’indépendance, le 5 juillet 1962, le Jardin Botanique du Hamma fut pris en charge par le Centre Algérien de la Recherche Agronomique, Sociologique et Économique, et par la suite en 1966, par l’Institut National de la Recherche Agronomique (I.N.R.A.) qui avait fait du jardin botanique une de ses stations de recherche dont les objectifs cadraient très peu avec la vocation originelle de cet espace.
1985: Mise sous tutelle
L’Agence Nationale pour la Conservation de la Nature (A.N.N.) pris le relais en 1985 sous le nom de Muséum National de la Nature (M.N.N.) et ce jusqu’en 2006 où le jardin s’est vu placer sous la tutelle de la Wilaya d’Alger.
1993: Fermeture au public
Fermé au public depuis 1993, le Jardin Botanique du Hamma a bénéficié depuis la signature de l’accord de coopération et d’amitié entre la Mairie de Paris et la Wilaya d’Alger en 2006, de travaux de réaménagement et de modernisation de ses structures.
2009: Réouverture officielle au public
L’aboutissement de ce parcours s’est concrétisé en 2009, lors de sa réouverture officielle au public. Depuis, plus de 900 000 personnes visitent le Jardin Botanique du Hamma chaque année, outre 15 000 enfants dans le cadre des programmes d’éducation à l’environnement dispensés par l’Ecole d’éducation environnementale.
Posté Le : 19/10/2014
Posté par : patrimoinealgerie
Source : http://www.jardinbotaniqueduhamma.dz