Algérie

Le Japon, une année après



M. Tsukasa Kawada, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon en Algérie a tenu, hier, à faire le point sur ce drame dans une conférence de presse animée au siège de l'ambassade. « Le séisme a causé un tsunami qui est monté jusqu'à 40 mètres dépassant toutes nos prévisions », a-t-il indiqué. Conséquence : 15.848 personnes décédées, 3.305 disparues et 127.195 maisons détruites, 300 ports endommagés et près de 24.000 ha de terres agricoles dévastés. Les dégâts matériels sont estimés à 250 milliards d'euros. Aujourd'hui, le pays avance petitement mais sûrement dans la réhabilitation des infrastructures notamment dans les secteurs vitaux : hydraulique, énergie, transport, banques et téléphonie. Ainsi l'alimentation électrique a été réhabilitée à hauteur de 96%, gaz (86%) et eau (98%), routes et aéroports avec respectivement 99% et 100%. Tsukasa Kawada a reconnu, toutefois, que l'enlèvement des débris constitue un véritable casse-tête. Il a été enlevé jusque-là 15,3 millions de tonnes. La quantité totale est estimée à 22,5 millions de tonnes. Le diplomate japonais a indiqué que le gouvernement de son pays a débloqué environ 200 milliards d'euros pour reconstruire, durant le quinquennat 2012-2017, les villes touchées. A cette occasion, il a rendu hommage à l'Algérie pour son aide (10 millions de dollars) et sa solidarité avec le Japon après cette catastrophe. Il a souligné que la reconstruction, une tâche ardue, reste « ouverte aux investisseurs étrangers ».PAS QUESTION DE RENONCER À L'ENERGIE NUCLEAIRE
Le séisme et le tsunami n'ont pas été sans conséquences sur la centrale nucléaire de Fukushima. Ce jour-là, les réacteurs ont émis une quantité importante de radioactivité. L'ambassadeur a rassuré que la situation est de plus en plus maîtrisée, en amenant les réacteurs à la situation de l'arrêt à froid. « Ces derniers, a-t-il expliqué, sont stabilisés et l'émission de la radioactivité a diminué et contrôlée ». Cela dit, le Japon ne renoncera pas pour autant à son programme de développement de l'énergie nucléaire. « Cette éventualité est à écarter pour l'heure », indique Tsukasa Kawada, car « nous n'avons pas d'autres alternatives », a-t-il argué non sans ajouter que son pays fait des efforts pour diversifier ses sources d'énergie. Sinon la démolition de la centrale sera réalisée, à ses dires, graduellement « d'ici 30 à 40 ans ». Enfin , l'ambassadeur a d'évoqué la coopération entre l'Algérie et son pays. Il a affirmé que le Japon avait aidé l'Algérie lors du séisme qui a frappé la wilaya de Boumerdès en 2003 en y envoyant des experts japonais. « Nous avons construit des écoles à Boumerdès », en vertu d'accords signés avec le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, a-t-il dit tout en souhaitant donner du punch aux relations économique entre les deux pays. Le Japon est-il intéressé par l'implantation d'une usine de fabrication automobile en Algérie ' « Pas pour le moment », a-t-il répondu.


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