Algérie

Le hors-jeu semi-automatique entre en jeu



Après l'introduction de la VAR, l'assistance vidéo à l'arbitrage, à l'occasion du Mondial 2018 en Russie, voici le hors-jeu semi-automatique. Déjà utilisé par la FIFA lors de la Coupe du monde des clubs, puis par l'UEFA à l'occasion de la Supercoupe d'Europe et en Ligue des Champions, ce dispositif sera encore présent en terres qataries. Ou plutôt dans le ciel de cette petite péninsule s'avançant dans le golfe Persique... Grâce à une douzaine de caméras placées sous le toit des stades, ce système innovant permettra ainsi d'établir à tout moment la position exacte des joueurs, qui disposeront jusqu'à 29 points de données contrôlés 50 fois par seconde, et du ballon, porteur d'un capteur d'unité de mesure inertielle, facilitant alors la détection d'un hors-jeu. Sans remplacer l'appréciation des arbitres, cette nouvelle avancée offre, comme le rappelait la FIFA, «un outil de soutien aux arbitres vidéo et aux arbitres sur le terrain pour les aider à prendre des décisions plus rapides, précises et cohérentes sur les situations de hors-jeu». À l'heure où l'arbitrage tend à être décrié - notamment dans l'Hexagone - cette détection semi-automatisée apparaît donc comme une nouvelle aide pour le corps arbitral. Avec une modélisation 3D offerte aux spectateurs sur l'écran géant du stade et aux téléspectateurs dans leur salon, ce nouveau dispositif va également apporter «plus de clarté et de compréhension», là où le traçage de deux lignes par le VAR fait souvent débat. En s'appuyant sur l'intelligence artificielle et en combinant l'ensemble des données, ce système permet ainsi d'envoyer, automatiquement, une alerte aux arbitres vidéos. Dès lors, ces derniers seront chargés de valider, ou non, la décision proposée en vérifiant manuellement le moment de passe ainsi que la ligne de hors-jeu, elle aussi générée automatiquement, avant d'informer l'arbitre sur le terrain. Stéphanie Frappart, l'une des six femmes convoquées pour l'échéance qatarienne dira: «On n'est pas déresponsabilisé car depuis l'apport de cette nouvelle technologie, on parle des oreillettes, du drapeau électronique. Ce n'est pas que la VAR mais à la fin on reste l'unique décisionnaire. Juste, si on commet une erreur manifeste, on est appelé mais devant l'écran, on reste encore le dernier décideur. Il y a juste cette partie sur le hors-jeu où c'est du factuel, c'est binaire. Tu es hors-jeu ou non et sur ça, il n'y a aucune plus-value à se déplacer. La philosophie de l'IFAB et de la FIFA, c'est que l'arbitre reste décideur donc pour l'instant on n'est pas déchargé de nos décisions. C'est peut-être une révolution pour l'arbitrage mais en tout cas sur le terrain ça ne changera pas notre rôle.» Au sifflet pour sa deuxième Coupe du monde, après celle de 2018 en Russie, Clément Turpin semblait, lui aussi, séduit par l'introduction de cette nouvelle technologie. «Ce gain en précision et en efficacité est important pour nous, mais surtout pour les équipes.Car on va vers encore davantage de justice sportive...» Le 6 septembre dernier, Rasmus Falk en a d'ailleurs fait l'amère expérience lors du match de Ligue des Champions entre Dortmund et Copenhague (3-0). L'attaquant danois s'est ainsi vu refuser un but à cause d'un genou gauche dépassant légèrement la ligne imaginaire, pointant le dernier défenseur allemand. Difficilement visible à l'oeil nu, ce hors-jeu avait été modélisé en 3D, à la fois en plan large, en diagonal et en plan rapproché à hauteur de pelouse. De quoi clarifier la situation pour tous les supporters...


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