Kacem Bensaïd, enseignant du cycle moyen mais également hirakiste très en vue dans la wilaya d'Oran, a été placé, jeudi, sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal correctionnel de Yaghmoracen, a-t-on appris jeudi dernier du collectif de défense du Hirak.L'homme doit faire face à plusieurs chefs d'accusation, dont certains à caractère criminel : "appartenance à une organisation terroriste", "atteinte à l'unité nationale" ou "atteinte au moral de l'armée".
Selon l'un des avocats de la défense du Hirak, il est notamment reproché à l'activiste ses interventions sur la chaîne de télévision privée El Magharabia et ses liens supposés avec le mouvement Rachad.
Kacem Saïd a été interpellé, mercredi dernier et placé en garde à vue par la police, alors qu'il venait de quitter le bureau du procureur de la République du même tribunal, rapporte le même avocat qui indique que l'activiste avait déjà porté plainte pour harcèlement policier.
Ce n'est pas la première fois que Kacem Saïd doit faire face à des poursuites judiciaires depuis le déclenchement de la révolution de Février 2019, mais il n'avait, jusque-là, jamais été placé sous mandat de dépôt.
L'enseignant fait partie du groupe de hirakistes relaxés (en première instance comme en appel) dans l'affaire dite de la tentative de perturbation du rassemblement du candidat Abdelaziz Belaïd en 2019, et attend de connaître le verdict que le tribunal correctionnel de Sénia doit prononcer, cette semaine, dans le cadre du procès des 11 hirakistes jugés en octobre dernier pour "rassemblement non armé", "offense au président de la République" et "outrage à corps constitué".
Procès au cours duquel, le procureur de la République avait, rappelle-t-on, requis six mois de prison ferme.
Dès le début du Hirak, Kacem Saïd est très vite devenu l'un des animateurs les plus actifs du mouvement de contestation, notamment par ses couvertures médiatiques sur les réseaux sociaux, ses interventions télévisées et son implication dans la "Gaâda politique", espace de débat et d'échanges d'idées qui se tenait quotidiennement sur la place du 1er-Novembre.
Par ailleurs, l'on apprend que Dalila Touat, qui vient d'être jugée dans le cadre de deux dossiers de Hirak par le tribunal correctionnel de Mostaganem (voire Liberté du 4 novembre 2021), devrait comparaître devant le tribunal d'Aïn Tedlès le 11 novembre prochain.
Elle est poursuivie pour "outrage à corps constitué" et "diffamation" pour avoir dénoncé les conditions de détention dans la prison d'Aïn Tedlès où elle avait séjourné pendant un mois, l'hiver dernier.
En mars 2021, la jeune femme avait d'ailleurs porté plainte contre la direction de l'établissement pénitentiaire pour intimidation, menace et mauvais traitement.
S. OULD ALI
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Posté Le : 06/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir OULD ALI
Source : www.liberte-algerie.com