Algérie

Le «Hirak» se poursuit



Bien que sous l'emprise du jeun du ramadan en cette chaude journée de 12ème jour de hirak, les annabis étaient au rendez-vous de cette marche qui sans être aussi grandiose que les précédentes n'en a pas moins permis aux citoyens de s'exprimer.Bien que sous l'emprise du jeun du ramadan en cette chaude journée de 12ème jour de hirak, les annabis étaient au rendez-vous de cette marche qui sans être aussi grandiose que les précédentes n'en a pas moins permis aux citoyens de s'exprimer. Tous les appels convergeaient vers le changement radical du système de gestion du pays. Même s'il a perdu quelque peu de sa densité en termes de participation, le hirak de ce 12ème vendredi a permis aux citoyens des deux sexes et de tout âge que cette manifestation populaire se poursuivra tout le long du ramadan.. C'est e qu'avait annoncé les étudiants organisateurs du forum. Il faut, en effet, savoir que chaque soirée depuis le ramadan, après la prière du taraouih étudiants, travailleurs et retraités des deux sexes se rassemblaient par milliers aux abords du lycée Pierre et Marie. Situé à proximité du Cours de la Révolution avec ses deux allées, il représente un site idéal pour des rencontres om chacun avait la possibilité d'exprimer son appel ou sa vision sur tout ce qui concerne la gestion du pays. Les échanges de point de vue étaient à la mesure de la volonté de chacun de réduire à néant ceux qui, pour satisfaire ou sauvegarder leurs intérêts personnels, n'ont pas hésité à piller les richesses du pays. Ce qui, d'ailleurs, était reflété sur les banderoles, affiches et affichettes bien mises en évidence comme pour mieux matérialiser la volonté de la population annabie, de voir les auteurs fermement condamnés et le patrimoine public détourné ou pillé récupéré. Il faut croire que ce 12ème rendez-vous de hirak n'était pas comme les précédents. Et même si la mobilisation n'était pas aussi importante que les autres, les c?urs battaient au rythme d'une meilleure gestion de l'Algérie. Dans les cris, appels et les échanges d'idées, chacun insistait sur la nécessité de rejeter toute proposition avancée par les politiques. Rejeter également celles préconisant le retour, sous une forme ou une autre, des anciens animateurs de l'actuel système de gestion. C'est-à-dire celui qui permettrait à ceux qui durant des années ont, non seulement donné la plénitude de leur incompétence et médiocrité dans la gestion du pays, mais aussi en pillant nos richesses. Lors de ce 12ème Hirak, beaucoup de noms de hauts responsables ayant commis des actes condamnables ont été cités. : « Que ceux qui veulent remettre sur selle les pilleurs de l'Algérie, les gestionnaires médiocres et incompétents sachent que cette fois-ci, le peuple algérien ne se laissera pas faire. Les atteintes aux intérêts nationaux du pays avec pour conséquences la hausse du chômage, l'augmentation des victimes de la harga, la corruption qui sévit dans toutes nos institutions ont trop duré. Il faut y mettre un terme et ce n'est pas les politiciens majoritairement corrompus qui le feront » a déclaré cette mère de famille interviewée lors du hirak de ce dernier vendredi. Cette déclaration et bien d'autres ont été enregistrées tout au long de la marche. Comme l'ont été celles du forum tenu chaque soirée depuis le début du mois sacré. Les animateurs étaient majoritairement des étudiants des différents et nombreuses facultés de l'université Badji Mokhtar de Annaba Ce qui a permis de poser la problématique de l'organisation du hirak durant le ramadan avec pour résultat, la création d'autres mots d'ordre et slogans. Ces derniers appellent à un « ramadan du refus », « ramadan de la résistance » et la reprise d'autres comme «système dégage », « dissolution du FLN et du RND », « sévères sanctions à l'encontre des pilleurs de nos richesses ou des auteurs des atteintes ou tentatives d'atteinte à la sécurité de notre pays».


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